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Des soldats tchadiens ouvrent le feu sur des manifestants en Centrafrique

Nouvelles violences en Centrafrique
Nouvelles violences en Centrafrique / L'actu en vidéo / 1 min. / le 23 décembre 2013
Une manifestation a tourné au drame lundi à l'aéroport de Bangui en Centrafrique. Des soldats tchadiens de la force africaine ont ouvert le feu sur les protestataires et fait un mort et un blessé.

Des soldats tchadiens de la force africaine en Centrafrique (Misca) ont ouvert le feu lundi matin à Bangui, en république centrafricaine, sur des manifestants rassemblés près de l'entrée de l'aéroport. Ils ont tué une personne et en ont blessé une autre, a constaté l'AFP.

Milliers de protestataires

Plusieurs milliers de manifestants majoritairement chrétiens étaient regroupés près de l'entrée de l'aéroport pour demander "le départ" du président Michel Djotodia. Les protestataires exigeaient également le départ du pays des soldats tchadiens de la Misca, aux cris de "Pas de Tchadiens à Bangui".

Certains d'entre eux portaient des pancartes sur lesquelles étaient inscrits les slogans: "Oui à l'opération Sangaris (de l'armée française), non à l'armée tchadienne", ou "Oui à la France, non à la Séléka" (ex-rébellion musulmane, au pouvoir depuis mars 2013).

Des soldats français sont intervenus assez rapidement, notamment pour évacuer les victimes, mettant fin à l'incident. L'accès à l'aéroport n'a pas été bloqué.

afp/jvia

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Tchadiens accusés complices des rebelles

De nombreux Centrafricains accusent les Tchadiens de la Misca de complicité avec l'ex-rebéllion, la Séléka.

Des soldats tchadiens ont été la cible ces dernières semaines des attaques des milices d'autodéfense chrétiennes "anti-balaka" et de la population.

Manifestation musulmane anti-française

Trois combattants de l'ex-rébellion Séléka ont été tués dimanche par des soldats français lors d'un accrochage dans un quartier nord de Bangui.

L'incident a suscité des manifestations d'hostilité parmi la population musulmane sympathisante de l'ex-Séléka, avec un premier regroupement de quelques dizaines de personnes dans la matinée, et une marche de plusieurs milliers de manifestants au cours de l'après-midi.

Paris soutient la Misca

"La France espère que la lumière sera faite sur les conditions d'usage de la force contre les manifestants", a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay Vincent Floréani.

Qualifiant le président tchadien Idriss Déby, de "partenaire essentiel", il a ajouté que ce dernier avait toute la confiance de la France.

Le contingent tchadien au sein de la Misca (3.700 soldats au total pour l'instant) est passé la semaine dernière à 850 hommes.

La France a renouvelé lundi "son soutien total à la Misca qu'elle sait résolue à s'acquitter de son mandat de protection des populations civiles, avec l'appui de la force française Sangaris".