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Retrouvailles en Sibérie pour les deux Pussy Riot libérées

Retrouvailles des deux Pussy Riot libérées
Retrouvailles des deux Pussy Riot libérées / L'actu en vidéo / 51 sec. / le 24 décembre 2013
Au lendemain de leur libération, les deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot se sont retrouvées mardi en Sibérie orientale. Elles ont dit leur détermination à combattre le système.

Les deux jeunes femmes du groupe contestataire russe Pussy Riot se sont retrouvées mardi à Krasnoïarsk, en Sibérie orientale, au lendemain de leur libération. Elles ont affirmé leur détermination à se battre contre le système et pour la défense des droits de l'homme.

Après avoir quitté lundi matin son camp à Nijni-Novgorod, Maria Alekhina, 25 ans, s'est d'abord rendue en train à Moscou puis a aussitôt repris l'avion pour Krasnoïarsk, où l'attendait Nadejda Tolokonnikova, 24 ans, sortie lundi soir de l'hôpital pénitentiaire où elle purgeait sa peine.

A l'aéroport, les deux jeunes femmes se sont prises dans les bras, puis elles ont commencé à marcher main dans la main, a constaté l'AFP.

Défendre les droits de l'homme

"Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina vont passer deux jours à Krasnoïarsk. Elles vont étudier pendant ce temps le projet de défense des droits de l'homme dont elles avaient parlé la veille après leur libération", a déclaré à l'agence Interfax le mari de Nadejda Tolokonnikova.

afp/jvia

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"Défier le système"

Déterminée à poursuivre son combat contre le gouvernement russe, Nadejda Tolokonnikova a écrit sur son compte Twitter: "Maintenant, nous buterons Poutine par tous les moyens possibles", utilisant une expression employée par Vladimir Poutine au début de la seconde guerre de Tchétchénie qui avait promis d'aller "buter (les terroristes) jusque dans les chiottes".

A l'aéroport de Krasnoïarsk, Maria Alekhina a dit qu'elle allait tout faire pour aider ses co-détenues.

Appel au boycott de Sotchi

L'avocate des Pussy Riot Irina Khrounova a confirmé à l'AFP qu'une conférence de presse était prévue vendredi à Moscou.

"Elles appelleront au boycott des jeux Olympiques" de Sotchi en février, a indiqué de son côté Piotr Verzilov, le mari de Nadejda Tolokonnikova. Cette dernière avait déjà lancé un tel appel lors de sa libération lundi.

Rappel des faits

Les Pussy Riot, condamnées en août 2012 pour avoir chanté une prière "anti-Poutine" dans la cathédrale Saint-Sauveur de Moscou, ont été remises en liberté lundi après avoir été amnistiées en vertu d'une loi approuvée par le Parlement russe la semaine dernière.

Elles devaient initialement sortir de détention en mars 2014.

Dès leur sortie, elles ont eu des mots très durs contre le pouvoir russe et annoncé leur intention d'oeuvrer pour la défense des détenus et en faveur de l'amélioration du système pénitentiaire russe, "une petite machine totalitaire" selon Nadejda Tolokonnikova.