Publié

La force africaine en Centrafrique connaît des conflits internes

Des soldats burundais déployés au sein de la Force africaine en Centrafrique (MISCA) ont échangé des tirs avec leurs homologues tchadiens [Reuters - Alain Amontchi]
Des soldats burundais déployés au sein de la Force africaine en Centrafrique (MISCA) ont échangé des tirs avec leurs homologues tchadiens - [Reuters - Alain Amontchi]
Des échanges de tirs sont intervenus lundi dans l'après-midi à Bangui entre soldats tchadiens et burundais de la force africaine déployée en Centrafrique (Misca), faisant trois blessés.

Des soldats tchadiens et burundais de la force africaine déployée en Centrafrique (MISCA) ont procédé à des échanges de tirs dans la région de Bangui, a dit mardi le chef du contingent burundais de la MISCA. Trois militaires tchadiens ont été blessés.

Selon le lieutenant-colonel Pontien Hakizimana, les Tchadiens ont lancé une grenade en direction des Burundais alors que ceux-ci venaient d'intercepter six ex-rebelles Séléka dans le nord de la capitale centrafricaine.

Selon une source militaire burundaise, "des tensions existaient déjà avec les Tchadiens, qui n'ont pas bien accueilli le fait d'être redéployés à l'intérieur de la Centrafrique et remplacés notamment par des soldats burundais dans la sécurisation de Bangui".

Défiance envers le Tchad

La défiance de la population de Bangui à l'égard des soldats tchadiens de la MISCA, accusés de complicité avec les ex-rebelles Séléka, est croissante.

Le ressentiment a encore été alimenté lundi par un autre incident, quand une patrouille de soldats tchadiens a ouvert le feu sur des manifestants, faisant un mort.

afp/jvia

Publié

Nouvelle manifestation anti-française

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi matin dans un quartier de Bangui pour dénoncer l'opération militaire française Sangaris en cours dans le pays, a constaté l'AFP.

"Non à la colonisation française! Non à la France! Non à l'opération Sangaris", criaient les protestataires, apparemment en majorité musulmans.

Deux musulmans avaient été lynchés par la foule lundi après-midi dans le même quartier, et leurs corps mutilés.

De nombreux musulmans, sympathisants de l'ex-Séléka, accusent l'armée française de "partialité" dans ses opérations de désarmement en cours des belligérants.

Le président appelle à la paix

Le président centrafricain Michel Djotodia a lancé mardi un nouvel appel à la paix, et interdit tout manifestation illégale à Bangui, accusant le président déchu François Bozizé d'être derrière les "massacres" perpétrés ces dernières semaines dans le pays.

"Aimez vous les uns les autres! On retrouve ça dans la bible et le coran", a exhorté dans un long plaidoyer le président Djotodia, au cours d'une conférence de presse organisée à sa résidence du camp militaire de Roux.