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Nouvelle flambée de violence dans la capitale centrafricaine

Les blindés de l'armée française patrouillent dans la capitale centrafricaine. [AP Photo/Rebecca Blackwell]
Les blindés de l'armée française patrouillent dans la capitale centrafricaine. - [AP Photo/Rebecca Blackwell]
Un quarantaine de personnes et cinq soldats tchadiens de la force africaine ont été tués dans une nouvelle flambée de violence à Bangui mercredi. Les combats avaient toutefois cessé jeudi.

La tension régnait toujours jeudi matin dans la capitale centrafricaine Bangui, en partie quadrillée par les soldats français au lendemain d'une journée de violences et d'anarchie au cours de laquelle cinq soldats tchadiens de la force africaine (Misca) ont été tués.

Par ailleurs, une quarantaine de corps ont été retrouvés depuis mercredi à Bangui par la Croix-Rouge centrafricaine, a indiqué jeudi un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Tirs d'origine indéterminée

Mercredi, toute la journée, des tirs d'origine indéterminée ponctués de détonations, avaient semé la panique dans les quartiers nord de la capitale puis près de l'aéroport, sécurisé par les Français et où stationnent les hommes de Sangaris et les différents contingents de la Misca.

Les affrontements ont progressivement cessé avec la tombée de la nuit. Jeudi matin, un calme précaire était revenu à Bangui.

Des habitants parlaient surtout d'attaques menées par des militants "anti-balaka". D'autres assurent que des éléments de l'ex-rébellion Séléka (au pouvoir) ont pris part aux affrontements.

afp/cab

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Contingent tchadien contesté

Avec 850 hommes, aguerris et bien équipés, le contingent tchadien est omniprésent à Bangui.

Il y joue le rôle de protecteur de la minorité musulmane, mais également du pouvoir du président (et ex-chef rebelle) Michel Djotodia.

Les Centrafricains accusent les Tchadiens de soutenir les ex-rebelles Séléka -dont certains sont originaires du Tchad- qui ont renversé le président François Bozizé en mars, et fait subir pendant des mois aux civils leur loi d'airain.

Ces militaires tchadiens ont été impliqués récemment dans plusieurs incidents, dont des tirs fratricides sur leurs collègues burundais de la Misca.

Mercredi, la Misca a annoncé le prochain départ de Bangui des troupes tchadiennes et leur redéploiement vers le nord du pays, frontalier du Tchad.

Au moins 23 soldats tchadiens ont été tués en Centrafrique depuis le déploiement des troupes de N'Djamena dans le pays, selon un décompte de l'AFP.