Un attentat à Beyrouth tue un proche de l'ex-Premier ministre libanais
Un attentat survenu vendredi matin au centre-ville de Beyrouth, non loin du Parlement, a coûté la vie à un proche conseiller de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri et à cinq autres personnes.
Mohammad Chatah, proche conseiller de l'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri qui est le chef de la coalition hostile au régime syrien, a été tué dans un attentat à Beyrouth, qui a fait cinq autres victimes et une cinquantaine de blessés.
Il se dirigeait vers la maison de Saad Hariri, absent du pays, où devait avoir lieu à 09h30 (08h30 en Suisse) une réunion de la coalition dite du "14-mars", hostile au régime de Bachar al-Assad et appuyant l'opposition syrienne.
Près du Parlement
L'explosion a eu lieu vendredi matin dans le centre-ville, non loin du siège du Parlement. Les télévisions ont montré des images d'une épaisse fumée et de plusieurs voitures en flammes dans les rues. Des blessés étaient pris en charge par les secours au milieu de nombreux débris.
Beyrouth a été frappé par plusieurs attentats depuis l'été, visant notamment des bastions du mouvement chiite Hezbollah. Cette attaque survient 20 jours avant le procès des responsables présumés de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué le 14 février 2005.
ats/asch
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Le régime syrien dément toute implication
Le régime syrien a démenti vendredi toute implication dans l'attentat à Beyrouth qui a coûté la vie à un homme politique libanais hostile à Damas. Il a ainsi rejeté les accusations lancées par le camp de la victime.
"Ces accusations arbitraires et sans discernement émanent de haines politiques", a affirmé le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi, cité par l'agence officielle Sana.
L'ONU s'inquiète
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité ont fait part vendredi de leur inquiétude quant à la stabilité du Liban. Ils ont condamné fermement l'attentat perpétré à Beyrouth qui a coûté la vie à six personnes, dont l'ancien ministre Mohammad Chatah.
Le patron de l'ONU "réitère la détermination de la communauté internationale à défendre la sécurité et la stabilité du Liban", alors que le conflit persistant en Syrie continue de menacer de plus en plus les pays voisins.