Le gouvernement sud-soudanais s'est dit prêt à un "cessez-le-feu immédiat" avec les rebelles de l'ex-vice président Riek Machar, ont annoncé vendredi à Nairobi des dirigeants africains qui appellent le chef de la rébellion à prendre le même engagement.
Les chefs d'Etat de la région, réunis à Nairobi sous l'égide de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), ont invité les deux parties à entamer le dialogue avant le 31 décembre.
Combats depuis le 15 décembre
Des dirigeants de la région, réunis en sommet à Nairobi, ont "salué l'engagement du gouvernement de la République du Soudan du Sud à un cessez-le-feu immédiat et appellent le Dr. Riek Machar et les autres parties à prendre des engagements similaires", a déclaré le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Tedros Adhamon.
Le Soudan du Sud est frappé depuis le 15 décembre par d'intenses combats qui menacent de dégénérer en guerre civile. Au coeur de ce conflit, une rivalité entre le président Kiir et son ex-vice président, limogé en juillet.
agences/olhor
Près de 122'000 déplacés
Près de 122'000 personnes ont quitté leur domicile depuis le début de la crise mi-décembre au Soudan du Sud, a indiqué vendredi à Genève le Bureau des Nations Unies de coordination de l'aide humanitaire (Ocha).
Parmi ces personnes déplacées, environ 63'000 ont trouvé refuge dans des bases de l'ONU, notamment à Juba, Bor, Malakal, Bentiu et Panang.
Rien qu'à Juba, la capitale, quelque 25'000 personnes ont quitté leur domicile, indique l'Ocha.
L'ONU avait annoncé précédemment qu'au moins 90.000 personnes auraient été déplacées depuis une dizaine de jours.
Premiers renforts de l'ONU arrivés
Les premières renforts de maintien de la paix sont arrivés vendredi au Soudan du Sud où les combats entre les rebelles et les forces du gouvernement ont fait plus de 1.000 morts, a annoncé un porte-parole de l'ONU.
Un contingent de 72 policiers, venu de République démocratique du Congo, est arrivé trois jours après la décision du Conseil de sécurité de l'ONU d'autoriser l'envoi de 6000 Casques bleus supplémentaires et des moyens aériens pour protéger les civils.