Au moins 17 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées dimanche lorsqu'une femme s'est fait exploser dans une gare de Volgograd (sud de la Russie), proche de l'instable Caucase russe, ravivant les craintes pour la sécurité des JO-2014 à Sotchi qui débuteront le 7 février 2014.
Des responsables russes ont confirmé qu'une femme kamikaze s'est fait exploser à l'entrée de la gare principale. L'attentat a eu lieu devant les détecteurs de métaux placés à l'entrée du bâtiment, un lieu très fréquenté à cette heure-là. Une enquête pour "acte de terrorisme" a été ouverte.
"L'explosion a fait 16 morts, dont un policier, et plus de 30 blessés, parmi lesquels un enfant de neuf ans, ont été hospitalisés", a indiqué le comité d'enquête. Au total, environ 45 personnes ont été blessées dans l'attentat, ont dit des sources médicales et la police.
De plus, un homme hospitalisé dans les services d'urgences qui se trouvait "dans un état extrêmement critique" est mort dans la nuit, selon une source médicale non identifiée lundi.
Sécurité renforcée
Les autorités régionales ont annoncé avoir mis en place un niveau élevé d'alerte antiterroriste dans la région de Volgograd pour les 15 jours à venir.
Peu après l'attentat-suicide, le Kremlin a par ailleurs décrété un renforcement des mesures de sécurité en Russie, notamment dans les gares et les aéroports.
Un attentat-suicide commis par une femme-kamikaze à bord d'un bus de la même ville, le 21 octobre dernier, avait fait sept morts et une trentaine de blessés.
agences/gchi/olhor
Les images à l'intérieur du bâtiment:
Une "veuve noire" kamikaze?
La femme qui s'est fait exploser à Volgograd serait une "veuve noire", Oksana Aslanova, dont la tête arrachée a été découverte sur les lieux de l'attentat, selon le site populaire Lifenews.ru.
"Aslanova a été mariée deux fois à des rebelles. Ses deux époux ont été tués par les forces russes", affirme ce site spécialisé dans les scoops.
Recherchée depuis juin 2012, Aslanova était amie d'une autre kamikaze qui avait tué six personnes à Volgograd en octobre en se faisant exploser dans un autobus rempli d'étudiants.
Pour les enquêteurs, la kamikaze a été assistée d'un complice identifié pour l'heure uniquement par son nom de famille, Pavlov.
Des violences quasi quotidiennes
Volgograd, l'ex-Stalingrad, est une ville d'un million d'habitants située à 700 km environ au nord de Sotchi, où se dérouleront les prochains Jeux olympiques.
Elle est aussi située à plusieurs centaines de kilomètres d'une série de républiques et régions musulmanes du Nord-Caucase en proie à des violences séparatistes quasi quotidiennes.
Le chef de cette insurrection islamiste, le Tchétchène Dokou Oumarov, a appelé ses partisans dans une vidéo mise en ligne en juillet dernier à recourir à "la force maximale" pour empêcher l'organisation les JO d'hiver.