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Le démantèlement d'un camp sunnite en Irak fait 13 morts

La ville de Ramadi, située à une centaine de kilomètres de Bagdad, ce lundi 30 décembre 2013. [AZHAR SHALLAL]
La ville de Ramadi, située à une centaine de kilomètres de Bagdad, ce lundi 30 décembre 2013. - [AZHAR SHALLAL]
Le démantèlement par la police irakienne d'un camp de protestation sunnite à Ramadi, à l'ouest de Bagdad, a fait lundi 13 morts et des dizaines de blessés.

Des affrontements ont fait 13 morts et des dizaines de blessés lundi lorsque la police irakienne a voulu démanteler un camp de manifestants sunnites à Ramadi, à l'ouest de Bagdad. Le gouvernement chiite en Irak avait qualifié ce campement de "quartier général d'Al-Qaïda".

Selon la police, des hommes armés ont ouvert le feu sur les forces spéciales qui cherchaient à entrer à Ramadi, tuant au moins trois policiers. Les corps de dix autres personnes ont été amenés à la morgue, a-t-on précisé de source médicale.

Un an de protestation

Ce campement avait été installé il y a un an, au début d'un mouvement de protestation de la communauté sunnite.

Leur colère avait été déclenchée par l'arrestation des gardes du ministre des Finances d'alors, Rafeh al-Issawi, un influent homme politique sunnite, pour des accusations de terrorisme.

Au-delà de cette affaire, cette communauté estime faire l'objet de discriminations et d'une campagne de répression de la part du gouvernement chiite.

agences/gchi

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Les violences gagnent Falloujah

Les violences liées au démantèlement du campement sunnite ont gagné la ville voisine de Falloujah, où des hommes ont attaqué des patrouilles de l'armée déployées le long de la route qui conduit à Ramadi, a annoncé la police.

Des activistes ont incendié plusieurs véhicules militaires, a précisé la police, tandis qu'un médecin a fait état de dix blessés parmi les insurgés.

De nombreux députés démissionnent

Quarante-quatre députés irakiens ont annoncé qu'ils démissionnaient lundi, en réaction au démantèlement principal campement de protestataires sunnites anti-gouvernementaux et à l'arrestation samedi d'un élu sunnite.

Les députés ont annoncé leur démission lors d'une conférence de presse télévisée au cours de laquelle ils ont réclamé "le retrait de l'armée" et "la libération du député Ahmed al-Alwani".