Israël a eu un geste attendu mardi, en libérant 26 prisonniers palestiniens dans le cadre de ses négociations avec l'Autorité palestinienne. Cette décision survient peu avant l'arrivée dans la région du secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Le chef de la diplomatie américaine est à l'origine de la relance des pourparlers israélo-palestiniens en juillet dernier après trois ans de pause. Il doit partir mercredi pour son 10e voyage au Proche-Orient depuis sa nomination fin janvier.
Libérations par étapes
Pour faciliter les discussions, Israël a accepté de libérer 104 prisonniers palestiniens de longue durée en quatre étapes. Les 26 libérés mardi constituent le troisième groupe. La plupart d'entre eux ont été condamnés pour le meurtre d'Israéliens et emprisonnés avant la signature des accords de paix intérimaires d'Oslo en 1993.
afp/jvia
Accord intérimaire comme objectif
L'objectif des Américains est de définir d'ici avril le cadre d'un accord intérimaire portant sur toutes les questions au coeur du conflit israélo-palestinien, notamment la sécurité, le statut de Jérusalem et le sort des réfugiés.
Il s'agirait ensuite d'ouvrir une nouvelle année de négociations censées déboucher sur un accord définitif permettant la création d'un Etat palestinien coexistant pacifiquement avec Israël.
Cependant, Israël a annoncé son intention de construire 1400 nouveaux logements dans les colonies juives de Cisjordanie, ce qui risque de compliquer les discussions entre les deux parties.
Prisonniers accueillis en héros
Les Palestiniens ont accueilli dans la liesse ces détenus considérés comme des héros nationaux. Dix-huit d'entre eux sont arrivés au quartier général de l'Aurotié palestinienne à Ramallah en Cisjordanie, où les attendait le président palestinien Mahmoud Abbas.
Les familles des Israéliens tués ou blessés par ces derniers ont déposé en vain des recours en justice pour empêcher leur libération. La Cour suprême israélienne a rejeté les derniers appels des victimes contre ces libérations lundi en début de soirée.
Actes de vandalisme
Trois voitures appartenant à des Palestiniens ont été incendiées mardi dans la localité de Jalazoune proche de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, quelques heures après la libération par Israël de 26 détenus palestiniens dénoncée par l'extrême-droite israélienne, selon la police.
Des slogans anti-palestiniens écrits en hébreu ont également été retrouvés sur un mur à proximité, ont également constaté les forces de l'ordre.