La réforme de la couverture maladie, baptisée Obamacare, est entrée en vigueur mercredi aux Etats-Unis. Les nouveaux droits en matière de santé donnés aux Américains sont le point central du bilan de Barack Obama.
La loi, votée en 2010, interdit aux assureurs de faire varier les primes en fonction des antécédents médicaux ou du sexe, de refuser d'assurer un patient trop coûteux, ou de plafonner le montant des remboursements annuels, des pratiques légales jusqu'à mardi.
En échange, toute personne installée aux Etats-Unis est obligée de s'assurer sous peine d'une amende de 95 dollars en 2014.
Premiers jours confus?
"La nouvelle loi va entièrement transformer notre système de santé", a déclaré mardi la secrétaire à la Santé, Kathleen Sebelius.
Les premiers jours de 2014 pourraient être confus dans les cabinets médicaux et les hôpitaux, car certains assurés pourraient ne pas encore avoir reçu leurs cartes d'assurance, et les systèmes informatiques ne pas être tout à fait opérationnels.
afp/jvia
Opposition des républicains
Les adversaires républicains de Barack Obama restent vivement opposés à la réforme, qui a conduit à une hausse des prix pour un certain nombre de familles trop aisées pour profiter de crédits d'impôts.
Ils en font déjà un thème de leur campagne pour les législatives de novembre 2014.
Catalogues d'assurances sur internet
Le gouvernement a lancé en octobre des portails internet où il est possible de consulter un catalogue d'assurances privées et de souscrire à celle de son choix, éventuellement subventionnée.
Le site fédéral, Healthcare.gov, est utilisé dans 36 Etats et 14 Etats ont créé leurs propres sites.
Sur l'objectif de sept millions de personnes que le gouvernement s'est fixé d'ici à fin mars, 2,1 millions ont souscrit une assurance via ces portails, un chiffre en retard par rapport aux projections initiales.
Les inscriptions se sont toutefois accélérées en décembre, après deux mois marqués des problèmes informatiques.
Des centaines de milliers de concernés
Pour les quelque 150 millions de personnes assurées via leurs employeurs, la norme aux Etats-Unis, où seuls les plus démunis et les plus de 65 ans sont assurés via l'équivalent de la Sécurité sociale, rien ou presque ne change.
Mais environ 25 millions de personnes sont assurées individuellement auprès d'assureurs privés, sans bénéficier de tarif de groupe, selon le Bureau du budget du Congrès.
De plus, environ 50 millions d'autres ne bénéficient d'aucune couverture.