Plus de 40% des pays (65) ont un risque élevé voire très élevé de troubles sociaux. C'est la cas principalement de l'Argentine, du Bangladesh, de l'Egypte, de la Grèce, de l'Irak ou encore de la Syrie et du Soudan. A l'inverse, en Suisse, au Danemark, en Autriche et en Norvège, ce risque demeure très faible (catégorie 1 sur 5).
Selon les auteurs d'une étude relayée par The Economist et portant sur 150 Etats, des manifestations parfois violentes ont déjà éclaté dans de nombreux pays durant les douze derniers mois. C'est le cas par exemple de l'Ukraine, de la Bulgarie, du Brésil et de la Tunisie, classés dans la catégorie "risque élevé"(catégorie 4 sur 5 selon l'étude).
Les difficultés économiques n'expliquent pas tout
La détresse économique est presque une condition préalable pour le déclenchement de protestations, mais elle n'explique pas tout.
C'est "seulement quand ces difficultés sont accompagnées par d'autres éléments qu'il existe un risque d'instabilité", explique ainsi Laza Kekic, de l'Economist Intelligence Unit (EIU).
Ces éléments incluent notamment "les inégalités de revenus, la mauvaise gouvernance, les faibles niveaux de prestations sociale ou les tensions ethniques", ajoute-t-il.
gchi
Risque élevé en Europe
Selon l'Economist Intelligence Unit, auteur de l'étude, près de 10 pays européens ont un risque élevé de troubles sociaux.
Ainsi, l'Albanie, la Bulgarie, la Croatie, Chypre le Portugal, la Roumanie, l'Espagne et l'Ukraine sont classés dans la catégorie "risque élevé".
L'étude, qui a observé le risque de troubles dans 150 Etats, classe les pays dans une des cinq catégories qui vont de "risque très faible" à "risque très élevé".