Au moins treize personnes ont péri vendredi en Egypte dans des heurts entre les forces de sécurité et des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée qui ont manifesté par milliers à travers le pays.
La police les a dispersé à coup de grenades lacrymogènes et de tirs de chevrotine, alors que les partisans du chef d'Etat islamiste bravaient l'interdiction de manifester et la violente répression qui s'abat sur eux depuis la destitution de Mohamed Morsi le 3 juillet, qui a fait à ce jour plus de 1000 morts et des milliers d'arrestations.
Plus de cent arrestations
Vendredi, cinq personnes ont été tuées au Caire, une à Alexandrie (nord), une autre dans la ville d'Ismaïliya sur le canal de Suez et une dans le Fayyoum, au sud du Caire, selon le ministère de la Santé, qui n'a pas donné de précisions sur les cinq autres victimes. On ignore également s'il s'agit de manifestants, de policiers ou de passants.
Le ministère a aussi fait état de 57 blessés, alors que 122 personnes ont été arrêtées à travers le pays.
afp/rber
Reprise du procès de Mohamed Morsi
Ces violences interviennent à quelques jours de la reprise prévue mercredi du procès de Mohamed Morsi, seul président jamais élu démocratiquement d'Egypte, pour "incitation au meurtre" de manifestants durant sa présidence, brutalement terminée près d'un an jour pour jour après son élection.