La Constituante tunisienne, où les islamistes d'Ennahda sont majoritaires, a adopté samedi les deux premiers articles de la future Constitution. Elle rejette l'islam comme source de droit tout en en faisant la religion du pays.
"La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain. L'islam est sa religion, l'arabe est sa langue et la République est son régime. Il n'est pas possible d'amender cet article", est-il inscrit dans l'article I.
"Primauté du droit"
Les députés ont aussi approuvé l'article 2, lui aussi non amendable, prévoyant l'instauration d'un "Etat à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit".
Ennahda s'était rangée dès 2012 derrière la formulation de l'article 1, indiquant renoncer à l'introduction de la charia dans la Loi fondamentale. L'hémicycle a d'ailleurs rejeté deux amendements, l'un proposant l'islam et l'autre le Coran comme "source principale de la législation".
Au total, 146 articles et 250 amendements doivent être étudiés.
ats/ptur