Le président soudanais Omar el-Béchir s'entretenait lundi à Juba avec son homologue sud-soudanais Salva Kiir des combats qui sévissent au Soudan du Sud depuis trois semaines, alors que tardent à s'ouvrir à Addis Abeba des pourparlers entre Juba et la rébellion sud-soudanaise.
Force mixte
Khartoum et Juba envisagent de déployer une force mixte pour protéger les champs pétroliers au Soudan du Sud, a déclaré lundi le ministre soudanais des Affaires étrangères Ali Ahmed Karti à son retour à Khartoum. L'idée a selon lui été lancée par le Soudan du Sud.
Les combats continuent
Sur le terrain, les combats se poursuivaient lundi matin. L'armée soudanaise tente de reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bor, qui a changé trois fois de mains depuis le début de la crise.
afp/jvia
Médiation de la Chine
Le ministre chinois des Affaires étrangères a annoncé lundi que la Chine participe à la médiation entre le président Salva Kiir et l'ex-vice président Riek Machar à Juba, la capitale sud-soudanaise. La Chine est le principal investisseur du Sud-Soudan dans le secteur pétrolier.
En visite en Ethiopie, le ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré que son pays était fortement préoccupé par la situation au Soudan du Sud.
Les négociations débutent à Addis Abeba
Le gouvernement sud-soudanais a officiellement entamé lundi à Addis Abeba des pourparlers de paix avec la rébellion menée par l'ex-vice président Riek Machar, a affirmé un porte-parole du gouvernement éthiopien.
Le début des discussions dans la capitale éthiopienne, sous l'égide de pays est-africains, était attendu depuis plusieurs jours. Les discussions, qui devaient démarrer dimanche, ont été retardées "pour cause de protocole". Elles doivent porter sur la mise en place d'un cessez-le-feu.
Rappel des faits
Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011 du Soudan, est ravagé depuis le 15 décembre par des combats opposant les forces gouvernementales à une rébellion menée par l'ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet.
Salva Kiir accuse Riek Machar de tentative de coup d'Etat. Le second nie et accuse le premier de vouloir éliminer ses rivaux.
Les affrontements, qui se sont intensifiés dimanche, ont déjà fait des milliers de morts et près de 200.000 déplacés.