La Grèce a inauguré mercredi sa présidence semestrielle de l'Union européenne. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et l'ensemble des commissaires européens ont fait le déplacement et rencontré le gouvernement en place.
Cette visite, dans le pays qui a été l'épicentre de la crise de la dette, prend une dimension particulière. Elle est l'occasion de rappeler que les prédictions les plus sombres, comme la sortie de la Grèce de la zone euro, ne se sont pas réalisées et que les sacrifices n'ont pas été vains.
Tensions
José Manuel Barroso a balayé l'hypothèse d'une victoire des partis extrémistes aux prochaines élections européennes, tout en reconnaissant qu'en raison de la crise, "les extrêmes et le populisme peuvent prospérer même dans les pays les plus avancés".
Signe de ces tensions: le chef du principal parti d'opposition de la Gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras, a boycotté la cérémonie d'ouverture. Un geste "symbolique" pour l'adversaire des plans d'austérité imposés à son pays. Une "personne intéressée par l'Europe serait venue", a rétorqué le Premier ministre grec Antonis Samaras sans jamais nommer le dirigeant d'extrême gauche.
Incidents mineurs
A bonne distance des discours officiels, quelques centaines de militants de gauche et représentants syndicaux ont manifesté, certains demandant une sortie de la Grèce de l'UE. De petits incidents les ont opposés aux nombreuses forces de l'ordre.