Alors que la Tunisie est une nouvelle fois déstabilisée par des conflits sociaux, émaillés de heurts, le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a remis sa démission. "Comme je m'y étais engagé il y a un moment (...) je viens de présenter la démission du gouvernement", a dit Ali Larayedh lors d'une conférence de presse jeudi. "Le président m'a chargé de poursuivre la supervision des affaires du pays jusqu'à la formation du nouveau gouvernement".
La Constituante ayant formé mercredi une instance électorale et la Constitution étant en cours d'adoption, les conditions fixées dans un accord cosigné par l'essentiel de la classe politique étaient réunies pour sa démission.
Présidentielle en 2014
Selon ce compromis, le ministre sortant de l'Industrie, Mehdi Jomaâ, sera appelé à former un cabinet d'indépendants devant conduire la Tunisie jusqu'à des législatives et une présidentielle en 2014.
Cela entérinera aussi le départ volontaire du pouvoir du parti islamiste Ennahda qui avait remporté l'élection de l'Assemblée nationale constituante en octobre 2011, premier scrutin libre de l'Histoire de la Tunisie.
agences/pym
Nouveaux heurts entre police et manifestants à Tataouine
L'armée tunisienne a tiré en l'air et la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une manifestation à Tataouine, dans le sud de la Tunisie. Les manifestants se sont attaqués à plusieurs postes de police et à des locaux d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir.