La révélation faite vendredi par le tabloïd français Closer, d'une liaison présumée du président François Hollande avec l'actrice Julie Gayet fait les choux gras de la presse française, qui s'interroge principalement sur l'impact de cette affaire.
Les éditorialistes français, notamment la presse régionale, considèrent samedi l'affaire comme "catastrophique" ou à tout le moins "dérangeante". Elle arrive "au plus mauvais moment" pour le chef de l'Etat, qui doit tenir mardi la troisième grande conférence de presse de son mandat.
Pour La Charente libre, "en ne démentant pas formellement sa relation avec Julie Gayet, le chef de l'Etat ouvre forcément une boîte à questions dérangeantes dans laquelle puisent déjà quelques snipers de l'opposition".
Il n'y a guère que La Nouvelle République du Centre-Ouest pour avancer qu'"il n'est pas certain que ce marivaudage de tabloïd desserve un François Hollande pataugeant au plus profond des sondages. Au contraire, cette légèreté peut lui redonner un peu d'épaisseur humaine".
agences/jvia
La presse européenne réagit
Les principaux titres de la presse européenne se sont eux-aussi immédiatement emparés de l'affaire.
Le quotidien britannique Daily Telegraph affirme que François Hollande "fait face à une nouvelle crise": "avec une impopularité record, la dernière dont le président socialiste a besoin est un autre scandale d'alcôve". "Les liaisons ne sont pas une nouveauté dans l'histoire des présidents français", relativise-t-il.
Le très sérieux quotidien économique allemand Handeslblatt évoque "la surprenante réaction unanime des hommes politiques français qui condamnent la violation de la vie privée du chef de l'État" sans "essayer d'exploiter" politiquement l'affaire.
Le quotidien turinois La Stampa rappelle lui que "la France, forte d'une ancienne tradition de libertinage, entre histoire, cinéma et littérature, s'est toujours montrée tolérante à l'égard des histoires conjugales et extraconjugales de ses présidents".