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L'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon est décédé

La vie d'Ariel Sharon en images
La vie d'Ariel Sharon en images / L'actu en vidéo / 2 min. / le 11 janvier 2014
Ariel Sharon est mort samedi, à l'âge de 85 ans. L'ex-Premier ministre israélien était dans le coma depuis 8 ans à la suite d'une attaque cérébrale. Il sera inhumé lundi dans son ranch familial du sud d'Israël.

L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon est décédé samedi à l'âge de 85 ans, a officiellement annoncé samedi l'hôpital Sheba à Tel Hashomer, près de Tel Aviv. Il était dans le coma depuis huit ans à la suite d'une attaque cérébrale.

Cercueil exposé dimanche pour le public

Il sera inhumé lundi dans son ranch familial du sud d'Israël, ont annoncé les médias locaux, citant la commission ministérielle d'organisation des obsèques. Auparavant, le cercueil d'Ariel Sharon sera exposé pour le public dimanche à la Knesset, le Parlement à Jérusalem, où une cérémonie officielle d'hommage est prévue lundi, selon les mêmes sources.

Surnommé "le bulldozer" à la fois pour son style et sa corpulence, l'ancien général a longtemps été un farouche partisan de la colonisation des territoires palestiniens, avant de devenir l'artisan inflexible du retrait israélien de la bande de Gaza en 2005.

La mémoire d'Ariel Sharon vivra "à jamais dans le coeur de la nation", a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Si les hommages se sont multipliés côté israélien, les dirigeants palestiniens ont eux qualifié Ariel Sharon de "criminel" et déploré qu'il n'ait jamais été traduit devant la justice internationale.

Artisan de l'invasion du Liban en 1982

"Arik" (diminutif d'Ariel) Sharon restera dans l'Histoire comme l'artisan en 1982 de l'invasion du Liban alors qu'il était ministre de la Défense, mais aussi comme le chef de gouvernement israélien qui aura évacué les troupes et les colons de la bande de Gaza en 2005.

Une commission d'enquête officielle avait conclu à sa responsabilité pour n'avoir ni prévu ni empêché les massacres des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth en septembre 1982, perpétrés par une milice chrétienne alliée d'Israël.

Il avait été contraint à la démission, ce qui ne l'avait pas empêché de devenir Premier ministre en 2001, poste auquel il avait été réélu en 2003.

agences/kkub/olhor

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"Un criminel" pour les Palestiniens

Les dirigeants palestiniens ont qualifié l'ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon, décédé samedi, de "criminel".

Ils ont déploré que l'ancien homme fort de la droite israélienne n'ait pas été traduit devant la justice internationale.

"Sharon était un criminel, responsable de l'assassinat d'Arafat et nous espérions qu'il comparaisse devant la Cour pénale internationale en tant que criminel de guerre", a déclaré à un dirigeant du Fatah, Jibril Raboub.

Les hommages politiques

Le président Shimon Peres, dernier représentant de cette génération des fondateurs d'Israël, a salué son "cher ami, Arik", "un soldat courageux et un dirigeant audacieux qui aimait sa nation et que sa nation aimait".

Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué la mémoire d'"un leader qui a consacré sa vie à l'Etat d'Israël".

Le président français François Hollande a quant à lui déclaré l'ex-Premier ministre israélien avait été "un acteur majeur dans l'histoire de son pays".

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué samedi le "courage politique" dont Ariel Sharon a fait preuve en ordonnant le retrait israélien de Gaza en 2005 et a appelé l'actuel Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à s'inspirer de son "pragmatisme".

Du côté suisse, on salue en Ariel Sharon, une personnalité "qui aura marqué de son empreinte l’histoire de son pays", selon un communiqué publié par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Didier Burkhalter, "le président de la Confédération adressera un message de condoléances au gouvernement israélien", est-il encore écrit.