Flambée de violence puis retour à une apparente normalité: Bangui n'a pas retrouvé la paix samedi, après la démission la veille du président Michel Djotodia, qui laisse la Centrafrique sans exécutif jusqu'à l'élection d'un nouveau dirigeant par le Parlement provisoire.
Fuyant les violences et le climat de haine, les étrangers établis en Centrafrique - Tchadiens surtout, mais aussi Ouest-Africains - continuent de quitter le pays en masse.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a commencé à assurer de nouveaux vols samedi pour évacuer dans un premier temps 800 Tchadiens. Au total, 60'000 immigrés africains ont demandé de l'aide à leurs ambassades respectives, selon l'OIM.
Huit morts selon plusieurs ONG
Après une nouvelle flambée de pillages dans la nuit de vendredi à samedi et des tirs qui ont fait au moins huit morts selon plusieurs ONG (Croix-rouge, MSF), la capitale a retrouvé au fil des heures son apparente normalité, qui masque une extrême tension.
En ville, les soldats de la force africaine contrôlaient tous les véhicules, à la recherche d'armes. Samedi matin encore, des pillards vidaient des commerces. Au moins deux personnes ont été blessées par balle durant ces pillages.
afp/olhor
L'ex-président Djotodia est au Bénin
Michel Djotodia est arrivé samedi après-midi dans un avion officiel tchadien au Bénin, en provenance de N'Djamena, où il avait présenté sa démission vendredi. Il a été accueilli à sa descente d'avion à Cotonou par le ministre des Affaires étrangères béninois, Nassirou Bako Arifari.
"Le Bénin a accepté de l'accueillir à la demande des Etats membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale). C'est notre contribution à la recherche de la paix en Centrafrique", a déclaré Nassirou Bako Arifari.