Le ministre mexicain de l'Intérieur a demandé lundi aux milices d'autodéfense de cesser leur offensive armée contre un cartel de trafiquants de drogue de l'ouest du pays et assuré que le gouvernement fédéral se chargeait maintenant de la sécurité dans l'Etat du Michoacan.
En dépit du déploiement fédéral, militaire et policier, depuis plusieurs mois dans l'État du Michoacan, les milices armées ont réalisé ces derniers jours, sans opposition des forces fédérales, une offensive contre le cartel des Chevaliers Templiers.
Affrontements
Leur objectif affiché est de déloger ce groupe criminel aux allures de secte religieuse de son fief d'Apatzingan, une ville de 130'000 habitants.
Lundi soir, des milices d'autodéfense, armées de fusils surveillaient la localité de Nueva Italia, prise dimanche après deux heures d'affrontements armés ayant fait au moins deux blessés, dans l'attente d'une une possible contre-offensive des Chevaliers Templiers.
Prise de la ville Nueva Italia, bastion des Chevaliers Templiers, par des milices d'autodéfense:
agences/rber
Des accords pour endiguer la violence
"Nous demandons aux groupes d'autodéfense qu'ils retournent à leurs lieux d'origine et qu'ils reprennent leurs activités habituelles. La sécurité de leurs communautés est entièrement à la charge des institutions", a déclaré le ministre Miguel Ángel Osorio Chong, après une réunion sur la sécurité avec les autorités locales à Morelia, capitale du Michoacan.
Lors de cette réunion, le gouvernement a signé une série d'accords avec les autorités locales pour freiner la violence dans cet Etat où des milices ont pris par les armes le contrôle de municipalités sous influence du cartel des Chevaliers Templiers.