![Les Egyptiens ont plébiscité massivement la nouvelle constitution. [AP Photo/Amr Nabil]](https://img.rts.ch/articles/2014/image/lzi25i-26072910.image?w=1280&h=720 "Les Egyptiens ont plébiscité massivement la nouvelle constitution. [AP Photo/Amr Nabil]")
Triomphe du oui au référendum constitutionnel en Egypte
La nouvelle constitution égyptienne a été approuvée à une écrasante majorité lors du référendum de mardi et mercredi. Selon les premières estimations, au moins 90% des votants ont accepté le texte.
Les Egyptiens ont approuvé à une majorité écrasante la nouvelle constitution, selon le ministère de l'Intérieur. Le taux de participation pourrait dépasser les 55%, et le texte passer la rampe avec un score d'au moins 90%.
Le référendum s'apparente à un plébiscite pour le général Abdel Fattah al-Sissi, nouvel homme fort du pays, qui a laissé entendre qu'il pourrait se "laisser convaincre" de se présenter à l'élection présidentielle qui devrait se tenir en avril.
Le "sauveur"
Abdel Fattah al-Sissi est idolâtré par une partie de la population, qui voit en lui un "sauveur" capable de rétablir l'ordre après trois ans d'instabilité depuis la chute d'Hosni Moubarak.
Ses partisans et les médias officiels ont présenté le référendum comme un vote contre le "terrorisme", qualificatif dont sont désormais affublés les Frères musulmans.
Le gouvernement intérimaire, dirigé de facto par les militaires, n'a pas caché qu'une forte participation légitimerait la destitution du premier président égyptien légitimement élu, Mohamed Morsi, en juillet, qualifiée de "coup d'Etat" par ses adversaires.
agences/pym
Publié Modifié
Le boycott des Frères musulmans
Les Frères musulmans de Mohamed Morsi ayant appelé à boycotter le scrutin, pratiquement personne n'a fait campagne pour le "non". Les quelques militants qui s'y sont risqués, ont été immédiatement arrêtés.
Les organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé le "climat de haine et d'intimidation", entretenu par les médias égyptiens, notamment gouvernementaux.
Neuf personnes ont été tuées pendant des manifestations en marge du vote. Le ministère de l'Intérieur a fait état de 444 arrestations pour "obstruction au scrutin" en deux jours.
Environ 1500 partisans de Mohamed Morsi ont été tués et des milliers d'autres arrêtés depuis l'été dernier, dans un climat de tension entretenu par des attentats visant la police et l'armée et par des manifestations quasi quotidiennes.