Le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif et son homologue syrien Walid Mouallem sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi à Moscou pour y tenir une réunion tripartite avec Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
Ces pourparlers interviennent à moins d'une semaine de la conférence de paix dite Genève 2.
Principale alliée du régime syrien auquel elle vend des armes, la Russie souhaite la présence de l'Iran à la conférence, prévue le 22 janvier à Montreux (lire: Dispositif sécuritaire pour la conférence sur la Syrie à Montreux dévoilé), alors que Washington est toujours hostile à la participation de la République islamique, qui soutient également Damas.
Gouvernement de transition
Le ministère russe des Affaires étrangères souligne cependant que Genève 2 doit "se baser sur les dispositions du communiqué de Genève adopté le 30 juin 2012", qui prévoit la formation d'un gouvernement de transition en Syrie.
Le document est jusqu'ici rejeté par l'Iran, car un gouvernement provisoire qui associerait des rebelles et des représentants du régime, pourrait potentiellement écarter Bachar al-Assad de la direction du pays.
afp/pym
Promesses d'aide peu élevées
La conférence des donateurs pour la Syrie a obtenu mercredi 2,4 milliards de dollars (2,1 milliards de francs) de promesses d'aide, bien mois que les 6,5 milliards (5,9 milliards de francs) escomptés, pour secourir les Syriens dont près de la moitié se trouvent dans une situation d'urgence.
Ces promesses d'aide pour les millions de Syriens piégés chez eux ou sans perspective dans les camps de réfugiés, couvrent uniquement "les six prochains mois" et non pas une année entière, a annoncé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à l'issue de la réunion.
Depuis le début de la révolte lancée en mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est transformée en conflit armé, les violences ont fait plus de 130'000 morts selon une ONG syrienne, ainsi que 2,4 millions de réfugiés et des millions de déplacés selon l'ONU.
Un frange de l'opposition renonce à Genève 2
Le Comité national de coordination syrienne (CNC) a décidé de ne pas faire partie de la délégation de l'opposition à la conférence Genève II, a annoncé jeudi le médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi. Il a regretté cette décision.
Le CNC (ou NCC en anglais) est une coalition formée en juin 2011 à Damas et regroupant des partis de gauche modérés. Elle s'est opposée à une intervention militaire extérieure et soutient une transition démocratique.