Plus de 1000 personnes, en grande majorité des combattants, ont été tuées en Syrie en deux semaines de combats entre rebelles et jihadistes, auparavant alliés dans leur lutte contre le régime, a indiqué jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Parmi les 1069 morts figurent 608 rebelles, 312 membres de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à al-Qaïda), et 130 civils, a indiqué l'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays. Les dix-neuf autres victimes n'ont pas été identifiées, selon l'OSDH.
Exécutions sommaires
Parmi les 130 civils tués, 21 ont été exécutés sommairement dans un hôpital pour enfants à Alep dont les jihadistes se servait comme base. La majorité des autres civils sont morts dans des échanges de tirs ou des attentats commis par l'EIIL.
S'agissant des rebelles tués, 99 ont été exécutés par l'EIIL. Les rebelles ont exécuté de leur côté 56 membres de l'EIIL qu'ils détenaient, toujours selon l'OSDH.
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afp/olhor
Près de 3 ans de répression
Le soulèvement populaire lancé en mars 2011 contre le président Bachar al-Assad s'est militarisé face à une répression sanglante.
Le conflit est devenu de plus en plus complexe avec les affrontements opposant rebelles et jihadistes venus en grande partie de l'étranger.
Les combats se poursuivent
Jeudi, des combats faisaient rage entre l'EIIL et des groupes rebelles à Saraqeb, dans la province d'Idleb (nord-ouest). La veille, les rebelles avaient tué un chef jihadiste dans cette même ville.
Les combats se poursuivent depuis mardi dans Saraqeb, dernier bastion de l'EIIL dans la province d'Idleb. Les combats entre l'EIIL et les rebelles ont débuté le 3 janvier.
Les rebelles, excédés par les exactions attribuées à l'EIIL et sa volonté d'hégémonie, ont retourné leurs armes contre leur ex-allié dans la lutte contre le régime, dans les zones sous leur contrôle dans le nord du pays.