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Des obus tirés depuis la Syrie font 8 morts dans une ville libanaise

La ville d'Aarsal, touchée par des tirs d'obus en provenance de Syrie. [AP Photo/Bilal Hussein]
La ville d'Aarsal, touchée par des tirs d'obus en provenance de Syrie. - [AP Photo/Bilal Hussein]
Huit personnes dont cinq enfants sont mortes vendredi dans la chute d'obus tirés de Syrie sur la ville frontalière libanaise d'Aarsal, l'attaque de ce genre la plus meurtrière depuis le début du conflit syrien.

"Le bilan des tirs d'obus en provenance de la Syrie contre Aarsal s'élève à huit morts, après qu'une femme est décédée des suites de ses blessures", a indiqué vendredi une source des services de sécurité libanais.

Un responsable de la ville a dit à l'AFP que cinq des victimes étaient des enfants, dont trois appartenaient à la même famille.

20 roquettes

L'armée libanaise a expliqué qu'"entre 10h45 et midi, les zones de Rass Baalbek, Al-Kawakh, Al-Bweida, Masharia al-Qaa, Aarsal et Hermel ont été touchées par 20 roquettes et des obus tirés de Syrie".

Aarsal, à majorité sunnite et partisane de la rébellion syrienne, est proche de la frontière et sert de point de passage pour les réfugiés, les armes et les rebelles syriens, selon des sources de sécurité. Depuis un an, elle est la cible de raids aériens menés par les forces du régime syrien, qui dit pourchasser des rebelles.

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afp/mre

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Attentat à la voiture piégée jeudi

Hermel, un bastion du mouvement chiite Hezbollah qui a envoyé ses hommes combattre au côté des forces du régime syrien, a été frappé jeudi par un attentat à la voiture piégé qui a fait 3 morts.

L'attaque a été revendiquée par un groupe jihadiste se faisant appeler le "Front al-Nosra libanais", inconnu avant cet attentat.

Un pays divisé

Le Liban est profondément divisé sur le conflit en Syrie, ancienne puissance tutélaire. Le fossé s'est encore creusé depuis que le Hezbollah a publiquement reconnu envoyer des combattants aider l'armée syrienne.

Le président libanais, qui a demandé au Hezbollah de retirer ses troupes de Syrie, a de nouveau mis en garde le mouvement chiite vendredi. "Les conséquences d'une plus grande implication dans la crise syrienne, c'est que les Libanais paient un lourd tribu", a-t-il dit.