La présidente Park Geun-hye, "dame de fer de Corée"

Une élection historique:

Elle est la première femme présidente en Asie du Sud-est

Le 19 décembre 2012, la conservatrice Park Geun-hye a été élu présidente de la Corée du Sud pour un mandat de cinq ans. La fille de l'ex-dictateur Park Chung-hee devient ainsi la première femme à diriger ce pays.

Elle incarne un nouvel espoir

En fonction depuis le 25 février 2013, Park Geun-hye axe son mandat présidentiel sur quatre piliers: la relance économique du pays, le bien-être de la population, l'enrichissement culturel et la réconciliation avec la Corée du Nord.

Très populaire, elle représente une nouvelle ère, centrée sur la croissance, l'aide à la création d'entreprises et l'éducation.

Des événements de vie tragiques:

Ses deux parents sont assassinés

Son père, Park Chung-hee, est le président du pays de 1963 à 1979. Le régime est alors autoritaire et la répression des dissidents est violente. En 1979, Park Chung-hee est tué par balles par le chef des renseignements sud-coréens.

Sa mère est assassinée cinq ans plus tôt par un militant communiste, en 1974. A sa mort, Park Geun-hye devient Première Dame de Corée du Sud et doit interrompre ses études en France, à Grenoble. Elle n'est alors âgée que de 22 ans et accompagne régulièrement son père dans ses visites officielles.

Agressée et blessée au visage

Lors d'une campagne pour des élections locales en 2006, Park Geun-hye est attaquée par un homme armé d'un couteau. Elle est blessée au visage et s'en sortira avec 60 points de suture.

Une politique ferme:

Intransigeante avec la Corée du Nord

La présidente sud-coréenne a été confrontée dès son arrivée au pouvoir à une crise avec le régime stalinien de Pyongyang, qui multiplie les manifestations d'hostilité vis-à-vis de Séoul, en poursuivant notamment ses essais nucléaires.

Dans son discours d'investiture en février 2013, Park Geun-hye avertit son voisin du nord qu'elle ne tolérerait plus la moindre provocation de sa part.

L'autre "dame de fer"

Âgée de 61 ans, célibataire et sans enfant, la présidente sud-coréenne a su jouer de ce statut moderne pour séduire un large électorat, au delà de ses sympathisants conservateurs hérités de son défunt père.

Pour ses opposants, froide voire glaciale, cette fille de dictateur est souvent surnommée "dame de fer de Corée" en raison de sa fermeté. La présidente poursuit également une politique économique très libérale.

Rien d'étonnant donc que ces modèles au pouvoir soient Margaret Thatcher et Angela Merkel.

Mélanie Ohayon

Source: Cheong Wae Dae