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D'anciens procureurs accusent la Syrie de massacres à grande échelle

Des soldats de l'armée syrienne loyale à Bachar al-Assad dans les rue d'Alep, le 14 janvier. [George Ourfalian]
Des soldats de l'armée syrienne loyale à Bachar al-Assad dans les rue d'Alep, le 14 janvier. - [George Ourfalian]
Dans un rapport commandé par le Qatar et publié lundi, trois anciens procureurs internationaux accusent le régime syrien de massacres à grande échelle et de tortures.

Trois anciens procureurs internationaux accusent la Syrie de massacres à grande échelle et de tortures dans un rapport (attention images choquantes) basé sur le témoignage d'un déserteur et commandé par le Qatar, pays qui soutient les rebelles syriens, ont rapporté lundi le Guardian et CNN.

Le rapport est aussi basé sur des photos fournies par un déserteur resté anonyme. Sa publication intervient à la veille du début de la conférence de Genève-2 destinée à sortir la Syrie de la guerre civile.

>> Lire : L'exclusion de l'Iran sauve provisoirement la conférence de paix sur la Syrie

Environ 11'000 prisonniers morts en captivité

L'informateur, un photographe qui affirme avoir déserté le police militaire syrienne, a fourni environ 55'000 photos numériques de 11'000 prisonniers morts aux experts mandatés par le cabinet juridique représentant le Qatar. Il affirme qu'ils sont morts en captivité.

Les auteurs du rapport ont jugé le témoin et ses preuves crédibles et ont mis le résultat de leur travail à la disposition de l'ONU, des gouvernements et des organisations de défense des droits de l'Homme.

agences/gchi

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Trois procureurs et des "preuves directes"

"Nous avons maintenant des preuves directes de ce qui est arrivé aux personnes qui avaient disparu", a commenté l'ancien procureur David Crane, qui avait notamment inculpé le président libérien Charles Taylor.

En plus de David Crane, le rapport a été rédigé par Desmond de Silva, ancien procureur en chef du tribunal spécial pour la Sierra Leone et Geoffrey Nice, ancien procureur en chef lors du procès de l'ex-président yougoslave Slobodan Milosevic.