Jour historique jeudi au Forum économique de Davos, où le président iranien Hassan Rohani et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se sont exprimés à la tribune à quelques heures d'intervalle, échangeant des propos opposés sur la Syrie notamment.
Désaccord sur la Syrie
Premier à prendre la parole, Hassan Rohani a déclaré que la meilleure solution pour la Syrie était d'organiser des élections libres et démocratiques. Pas invité à la conférence Genève 2 sur la Syrie, le leader iranien a jugé la situation dans ce pays "misérable" à cause des terroristes qui tuent des innocents.
Benjamin Netanyahu a rétorqué que "les mots changent, mais pas les actes" et que l'Iran est l'ennemi commun d'Israël et de plusieurs pays arabes.
"Je ne suis aucunement rassuré de ce que j'ai entendu ce matin. Le discours du président Rohani n'a aucun lien avec ce qui se passe en réalité", a-t-il relevé. Et de conclure: "il dit s'opposer à l'intervention militaire en Syrie? Cela sonne bien, mais c'est faux: l'Iran arme le Hezbollah et envoie ses militants massacrer la population syrienne".
Et sur le dossier nucléaire
Durant son intervention Hassan Rohani a aussi souhaité rassurer sur le dossier nucléaire, assurant que "l'Iran n'a jamais désiré avoir une bombe atomique, et dans le futur non plus". Et il a qualifié l'accord conclu à Genève sous l'égide de l'ONU de développement majeur.
Pour Netanyahu en revanche, la possession de l'arme nucléaire par l'Iran et le succès des Frères musulmans sont deux menaces affrontées à la fois par l'Etat hébreu et les pays arabes avoisinants. "Israël pourrait trouver un soutien auprès d'eux, car un partenariat serait plus efficace pour contrer ces dangers", a-t-il affirmé.
Voir aussi l'entretien accordé par Hassan Rohani à la RTS:
agences/boi