Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annoncé vendredi un remaniement du gouvernement et des amendements aux lois répressives controversées à l'occasion d'une session extraordinaire du Parlement prévue pour la semaine prochaine.
Le chef de l'Etat a également confirmé son intention de libérer les militants arrêtés ces derniers jours. Il a toutefois prévenu qu'il emploierait "tous les moyens légaux" à sa disposition s'il ne trouvait pas de solution à la crise avec l'opposition.
Lois controversées
Les lois anti-contestation prévoient des peines de prison de 15 jours pour l'installation de tentes ou d'estrades dans des endroits publics et jusqu'à cinq ans de prison pour les personnes bloquant des bâtiments officiels.
Elles ont été dénoncées par les pays occidentaux et ont entraîné une radicalisation du mouvement, né il y a deux mois du refus de l'Ukraine de signer un accord avec l'UE au profit d'un rapprochement avec Moscou.
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afp/pym
Administration prise d'assaut dans l'ouest
Des milliers de manifestants de l'opposition ukrainienne occupaient vendredi les bâtiments de l'administration régionale dans six régions de l'ouest du pays, étendant la contestation qui s'est radicalisée avec de violents heurts à Kiev.
La situation a été particulièrement tendue à Tchernivtsi, près de la frontière roumaine, où le président de l'assemblée locale, blessé à la tête, a été hospitalisé après un assaut qui a duré plusieurs heures. La télévision a transmis des images spectaculaires d'assaillants enfonçant les portes de l'administration en scandant "honte".