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Accord en Ukraine pour abolir les lois anticontestation controversées

A la table des négociations, le président Viktor Ianoukovitch à gauche avec en face les trois leaders de l'opposition. [UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / ANDREI MOSIENKO]
A la table des négociations, le président Viktor Ianoukovitch à gauche avec en face les trois leaders de l'opposition. - [UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / ANDREI MOSIENKO]
Les leaders de l'opposition et le président ukrainien se sont mis d'accord lundi soir pour abolir les lois anticontestation. Un opposant a en revanche refusé de diriger le gouvernement.

Le dialogue a repris en Ukraine, alors que le pays traverse une grave crise politique. Arseni Iatséniouk, l'un des chefs de file de l'opposition ukrainienne, a toutefois rejeté la proposition du président Viktor Ianoukovitch de diriger le gouvernement, a annoncé la présidence lundi soir.

Pouvoir et opposition se sont en revanche mis d'accord pour abolir les lois anticontestation controversées votées le 16 janvier et qui ont conduit à une radicalisation du mouvement, a ajouté la présidence à l'issue de pourparlers entre le chef de l'Etat et les leaders de l'opposition.

Ils se sont accordés également sur l'adoption d'un loi d'amnistie pour les manifestants arrêtés, mais à condition que soient libérés les bâtiments publics occupés.

Ministère de la Justice évacué

Des manifestants radicaux gardent l'entrée du ministère de la Justice lundi matin 27 janvier à Kiev. [KEYSTONE - AP Photo/Sergei Grits]
Des manifestants radicaux gardent l'entrée du ministère de la Justice lundi matin 27 janvier à Kiev. [KEYSTONE - AP Photo/Sergei Grits]

Plus tôt dans la journée, le gouvernement ukrainien avait indiqué qu'il n'a "pas l'intention aujourd'hui de décréter l'état d'urgence", malgré la grave crise politique que traverse l'Ukraine.

Les autorités avaient menacé dans la matinée de décréter l'état d'urgence après la prise, dimanche soir, du ministère de la Justice par des opposants radicaux, qui l'ont évacué dans la journée.

Mardi s'ouvre à Kiev une session extraordinaire du Parlement consacrée à la situation politique ainsi qu'un sommet entre l'Union européenne et la Russie, qui s'accusent mutuellement d'ingérence dans le dossier.

>> Lire : Les manifestants ukrainiens prennent le contrôle du ministère de la Justice

afp/vtom

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Détermination de l'opposition

L'opposition est mobilisée dans le centre de Kiev depuis le refus du président fin novembre de signer un accord de libre-échange avec l'Union européenne, préférant un rapprochement avec la Russie.

Le mouvement de protestation s'est brusquement radicalisé la semaine dernière, donnant lieu à des scènes de guérilla urbaine qui ont fait au moins trois morts à Kiev.

Pour mettre fin à la crise, Viktor Ianoukovitch a proposé une série de concessions, dont une révision de la Constitution et l'entrée de l'opposition dans le gouvernement. Méfiants, les chefs de l'opposition ont affiché leur détermination à poursuivre le combat pour obtenir une présidentielle anticipée.

Catherine Ashton avance son voyage à Kiev

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a annoncé lundi qu'elle allait se rendre en Ukraine mardi, soit 48 heures plus tôt que prévu, pour aider à désamorcer la crise déchirant le pays.

Avant de s'envoler pour Kiev, elle rencontrera le président russe Vladimir Poutine à Bruxelles.