Dans un entretien à la chaîne de télévision allemande NDR (du groupe ARD), Edward Snowden a affirmé qu'il "ne fait aucun doute que les États-Unis se livrent à de l'espionnage économique". Il s'agissait de sa première interview filmée depuis son exil à Moscou en juin 2013.
"S'il y a des informations, par exemple sur Siemens, qui soient dans l'intérêt national, mais qui n'ont rien à voir avec la sécurité nationale, eh bien ils prendront cette information quand même", a-t-il expliqué.
"Menaces de mort"
Il a également évoqué des "menaces explicites" contre lui de la part des États-Unis, tout en assurant malgré tout "très bien" dormir.
"Ces gens, et ce sont des fonctionnaires gouvernementaux, ont dit qu'ils aimeraient me mettre une balle dans la tête ou m'empoisonner à la sortie d'un supermarché, pour me voir mourir sous ma douche", poursuit Edward Snowden, selon la traduction en allemand de ses propos, fournie par l'ARD.
Très prudent
Au cours de l'entretien, tourné cette semaine dans une chambre d'hôtel à Moscou, l'ex-agent de la NSA s'est montré très prudent dans ses affirmations.
L'une des conditions posées par le président russe Vladimir Poutine, lorsqu'il lui a accordé l'asile pour un an, était qu'il cesse ses révélations susceptibles de "nuire aux États-Unis".
agences/moha
D'autres personnalités allemandes espionnées
La chancelière Angela Merkel n'était sans doute pas la seule personnalité allemande espionnée par les États-Unis, a estimé l'ancien consultant de la NSA, Edward Snowden.
"Je dirais qu'il n'est pas très vraisemblable que quelqu'un qui veut surveiller le gouvernement allemand n'écoute que Merkel et pas ses conseillers, pas d'autres membres éminents du gouvernement ou d'autres responsables politiques locaux", a déclaré Edward Snowden, dans cette interview diffusée sur la chaîne publique ARD.