Dans un discours aux députés allemands, Angela Merkel est revenue mercredi sur les chantiers de son troisième gouvernement, qui associe depuis mi-décembre son parti conservateur aux sociaux-démocrates. La chancelière qui entend "mettre les gens au coeur de (son) action", a énuméré ses projets: réforme des retraites, salaire minimum, double nationalité et refonte de la transition énergétique.
S'exprimant assise, en raison de sa blessure au bassin, elle a multiplié les références à l'"économie sociale de marché" chère aux Allemands, qui allie liberté d'entreprendre et Etat-providence fort.
Salaire minimum
Le conseil des ministres a d'ailleurs approuvé jeudi matin un projet de réforme qui abaisse l'âge de la retraite à 63 ans pour les actifs ayant cotisé 45 ans et prévoit une rente plus élevée pour les mères de famille.
En outre, la chancelière a réaffirmé l'intention du gouvernement d'introduire dès 2015 un salaire minimum de 8,50 euros (10,40 francs) de l'heure, car "aucune personne ayant un coeur ne peut rejeter l'idée d'un salaire minimum". Elle-même ne l'a pourtant acceptée qu'à contre-coeur, sous la pression de ses alliés.
ats/pym