La journée de négociation sur la Syrie jeudi à Genève a de nouveau révélé des points de vue diamétralement opposés entre les représentants de Damas et ceux de l'opposition, qui se sont accusés mutuellement de mener des actes terroristes.
Le régime a insisté pour donner la priorité à l'arrêt des violences, alors que les opposants voulaient parler du gouvernement de transition.
"Pas de réel changement de position"
"Il n'y a pas eu d'accord" sur la façon de traiter la question du terrorisme, a indiqué le médiateur international pour la Syrie Lakhdar Brahimi dans une conférence de presse en fin de journée. "Je ne sens pas réellement de changement dans la position des deux interlocuteurs", a-t-il ajouté.
Il a annoncé que la dernière réunion prévue vendredi matin pour cette session de pourparlers viserait à tirer "quelques leçons sur ce que nous avons fait et cherchera comment nous pouvons mieux nous organiser pour la prochaine session".
ats/ptur
Damas raserait des quartiers entiers en représailles
Selon un rapport publié jeudi par Human Rights Watch (HRW), le gouvernement syrien a rasé des milliers d'habitations dans des secteurs où la population soutient l'opposition à Damas et à Hama (centre), comme "punition collective".
L'ONG accuse le pouvoir "d'effacer de la carte des quartiers entiers". HRW a en particulier documenté deux cas à Hama et cinq dans et autour de Damas entre juillet 2012 et juillet 2013, en utilisant l'imagerie satellitaire.