Modifié

Le renseignement canadien a collecté des données via le Wi-Fi des aéroports

Des passagers à l'aéroport de Toronto, le 7 janvier 2014. Les mouvements de ceux qui se sont connectés au Wi-Fi ont peut-être été suivis par le renseignement canadien. [AP Photo/The Canadian Press, Aaron Vincent Elkaim]
Des passagers à l'aéroport de Toronto, le 7 janvier 2014. Les mouvements de ceux qui se sont connectés au Wi-Fi ont peut-être été suivis par le renseignement canadien. - [AP Photo/The Canadian Press, Aaron Vincent Elkaim]
Le service de renseignement canadien a mené, pour le compte de la NSA, un test de collecte de données de voyageurs par le biais des connexions sans fil des aéroports.

S'appuyant sur des documents secrets obtenus auprès de l'ancien consultant du renseignement américain Edward Snowden, la chaîne publique canadienne CBC explique que le centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) a été en mesure de suivre les mouvements de tous les passagers qui se sont connectés aux systèmes Wi-Fi des aéroports avec leurs appareils mobiles.

Nouveau logiciel espion

Ces personnes pouvaient ensuite être suivies pendant plusieurs jours dans leurs déplacements au gré de leurs connexions sur des Wi-Fi publics (cafés, bibliothèques, hôtels, transports en commun) à travers le Canada, mais aussi dans les aéroports américains.

Selon les documents, le CSTC a mené cette opération à titre de test pour le compte de l'agence de renseignements américaine (NSA) dans le cadre du développement d'un nouveau logiciel espion.

Lire aussi : La NSA collecte des données grâce aux applications pour smartphones

agences/pym

Publié Modifié

Agence décriée

Selon la loi canadienne, le centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) a pour mission de mener des opérations de renseignements uniquement à l'étranger en interceptant des communications ou en surveillant internet. Ces derniers mois, l'agence a été à plusieurs reprises critiquée pour ses interventions supposées sur le sol canadien.

Le CSTC avait ainsi facilité l'espionnage des communications au cours du Sommet du G20 de Toronto en 2010 pour le compte de la NSA.

La révélation de la surveillance des voyageurs aux aéroports, contredit les déclarations du chef du renseignement canadien, qui niait l'an dernier que le CSTC espionnait ses concitoyens. "Protéger la vie privée des Canadiens est notre principe le plus important", avait-il dit.