Les chefs de file de l'opposition ukrainienne, Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk, ont fait part de leur inquiétude au secrétaire d'Etat américain, John Kerry et à ses homologues français Laurent Fabius et allemand Frank-Walter Steinmeier, qui les ont rencontrés samedi séparément à Munich.
Avant cette rencontre, John Kerry a apporté le soutien américain et européen aux opposants ukrainiens, affirmant que "les Etats-Unis et l'Union européenne se tiennent au côté du peuple ukrainien dans son combat" pour se rapprocher de l'Europe.
Allusion à la Russie
Dans une claire allusion à la Russie, John Kerry a affirmé que les Ukrainiens "considèrent que leur avenir ne dépend pas d'un seul pays et certainement pas sous la contrainte".
La prise de position de John Kerry est la plus forte exprimée à ce jour par Washington en faveur de l'opposition.
Le mouvement de contestation né du refus de Viktor Ianoukovitch fin novembre de signer un accord d'association avec l'UE, y préférant un rapprochement avec Moscou, s'est transformé en une crise profonde qui inquiète de plus en plus à l'étranger.
agences/vtom
L'opposition craint l'état d'urgence
A Kiev, le parti de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko a indiqué que le pouvoir ukrainien était en train de préparer l'instauration de l'état d'urgence pour mettre fin à plus de deux mois de contestation.
L'armée ukrainienne avait exigé vendredi des mesures d'urgence, affirmant que l'escalade de la contestation menaçait "l'intégrité territoriale" de cette ancienne république soviétique.