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Le siège de la présidence incendié par des manifestants à Sarajevo

Les échauffourées entre manifestants et policiers ont fait environ 150 blessés. [AP Photo/Sulejman Omerbasic]
Les échauffourées entre manifestants et policiers ont fait environ 150 blessés. - [AP Photo/Sulejman Omerbasic]
Des bâtiments, dont le siège de la présidence bosniaque à Sarajevo, ont été brûlés et de violents heurts se sont déroulés vendredi un peu partout en Bosnie.

Des manifestations contre la pauvreté ont tourné à l'émeute vendredi en Bosnie-Herzégovine: la présidence a été incendiée à Sarajevo, de même que les sièges des administrations locales à Sarajevo, Tuzla et Mostar.

Les échauffourées entre manifestants et policiers ont fait environ 150 blessés.

Siège de la présidence incendié

A Sarajevo, un millier de protestataires "ont cassé les fenêtres et ont mis le feu aux guérites des gardiens et aux locaux" de l'immeuble abritant l'administration régionale, a rapporté la télévision officielle locale. Des manifestants ont également mis le feu au siège de la présidence de Bosnie-Herzégovine, a indiqué l'agence de presse officielle Fena.

Les flammes s'étendaient jusqu'au deuxième étage du bâtiment de la présidence, qui jouxte celui de l'administration régionale incendié peu auparavant par les protestataires.

A Tuzla, une centaine de jeunes ont pénétré dans l'immeuble du gouvernement local, où ils ont saccagé le mobilier et jeté des téléviseurs par les fenêtres, sous les yeux de plus de 5000 manifestants qui applaudissaient.

agences/jgal

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Ampleur sans précédent

Ces manifestations, qui avaient lieu pour la 3e journée d'affilée, sont d'une ampleur sans précédent dans cette ex-république yougoslave qui, il y a 30 ans jour pour jour, accueillait les Jeux olympiques d'hiver.

Elles illustrent l'exaspération de la population face à une classe politique engluée dans des querelles politiciennes et incapable de redresser une économie sinistrée depuis la fin de la guerre inter-communautaire de 1992-1995.

Un des pays les plus pauvres d'Europe

Rongé par une corruption endémique, ce petit pays balkanique de 3,8 millions d'habitants est l'un des plus pauvres d'Europe.

Le chômage frappe 44% de la population active, mais la Banque centrale estime toutefois le nombre de personnes sans emploi à 27,5% car beaucoup de gens sont employés au noir.

Le salaire mensuel moyen est de 420 euros, et près d'un habitant sur cinq vit dans la pauvreté, selon des statistiques officielles.