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Les pourparlers entre délégations syriennes à Genève au point mort

Syrie [Salvatore Di Nolf]
La délégation du régime syrien s'adresse aux médias ce lundi 10 février 2014 à Genève. - [Salvatore Di Nolf]
Les discussions de Genève sur la Syrie ont repris lundi, mais les délégations de l'opposition et du gouvernement campent sur des positions diamétralement opposées.

Les discussions pour une solution politique au conflit syrien ont tourné au dialogue de sourds dès leur reprise lundi à Genève, les représentants de l'opposition et du gouvernement présentant des agendas opposés, sans perspective rapide de rapprochement.

Reçus successivement par le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi, les deux délégations ont continué à avancer chacune selon leur propre agenda, comme elles l'avaient fait pendant la première session de négociations en janvier.

Accusations mutuelles

La délégation gouvernementale a présenté un projet de communiqué demandant "avec insistance" de la part des Nations Unies, "une condamnation claire" de l'attaque menée contre le village de Maan dans la province de Hama où des rebelles islamistes ont tué dimanche au moins 21 civils et 20 combattants pro-régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'opposition a présenté un rapport sur "les violences du régime d'Assad" qui affirme que depuis le début des négociations à Genève en janvier, 1805 Syriens ont été tués au moyen de 130 barils d'explosifs à Alep et Daraya, dans la région de Damas.

afp/jvia

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Trêve prolongée à Homs

Seul point concret issu de Genève 2 pour l'heure, un accord entre opposition et gouvernement pour venir en aide à la population de la ville de Homs, assiégée depuis 2012.

Il ne s'était pas concrétisé à la fin de la première session, mais finalement, entre ce week-end et lundi quelque 900 civils ont été évacués des quartiers assiégés par l'ONU, malgré des tirs de mortiers.

Et on apprenait lundi en début de soirée que la trêve humanitaire était prolongée de trois jours.

Nouveau projet de résolution déposé

La France, en liaison avec d'autres pays, va déposer un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour exiger l'ouverture des accès humanitaires aux populations civiles dans les villes syriennes assiégées, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

Exigeant l'ouverture des villes syriennes aux "médicaments et aux vivres", le ministre français, sur la radio RTL, a jugé "absolument scandaleux que l'on discute depuis pas mal de temps et que l'on continue à affamer les populations tous les jours".