Le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, a mis fin samedi aux discussions entre l'opposition et le gouvernement syriens qui étaient dans l'impasse depuis trois semaines à Genève et n'a fixé aucune date pour une reprise.
"Je pense qu'il est préférable que chaque partie rentre et réfléchisse à ses responsabilités, et (dise) si elle veut que ce processus continue ou non", a déclaré Lakhdar Brahimi à la presse.
Temps de réflexion
Il était prévu que ce deuxième cycle de discussions, commencé lundi dernier, s'achève samedi. Le médiateur en accord avec les deux délégations devait fixer une date pour une nouvelle réunion.
Après le rejet de l'ordre du jour par la délégation du gouvernement syrien Lakhdar Brahimi a choisi de renvoyer tout le monde sans date de retour pour donner à chacun un temps de réflexion.
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afp/rber
Lakhdar Brahimi "tout à fait désolé"
A l'issue de sa conférence de presse, Lakdhar Brahimi s'est dit "tout à fait désolé" et s'est excusé "auprès du peuple syrien dont les espoirs étaient si grands".
Le conflit a fait 140'000 morts
Le conflit en Syrie a fait plus de 140'000 morts depuis près de trois ans, a rapporté samedi une ONG syrienne qui s'appuie sur un large réseau de sources médicales et de militants à travers le pays.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé en Grande-Bretagne, au moins 140'041 personnes, dont 49'951 civils parmi lesquels 7'626 enfants et 5'064 femmes ont été tués dans ce conflit.
Paris et Londres condamnent
La France "condamne l'attitude du régime syrien qui a bloqué toute avancée", a déclaré samedi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, après l'échec des négociations.
"Je condamne l'attitude du régime syrien qui a bloqué toute avancée sur l'établissement d'un gouvernement de transition et multiplié les violences et les actes de terreur a l'encontre des populations civiles", a-t-il affirmé dans un communiqué.
"L'impossibilité de s'entendre sur le programme des prochaines sessions de négociations représente un sérieux revers en vue de trouver la paix en Syrie, et la responsabilité en incombe directement au régime d'Assad", a affirmé de son côté samedi le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague.