Matteo Renzi a comme prévu été chargé lundi par le président Giorgio Napolitano de former le 65e gouvernement italien de l'après-guerre. A 39 ans, le maire de Florence, élu triomphalement à la tête du Parti démocrate (PD, centre gauche) en décembre, va devenir le plus jeune président du Conseil italien.
Il succède à Enrico Letta, issu comme lui du Parti démocrate dont il a obtenu la démission vendredi.
Tâche ardue
La tâche s'annonce ardue pour le chef du PD. Deux personnes pressenties pour les ministères de la Culture et du Développement économique ont déjà dit "non", tandis que les cotations de deux autres noms pour le ministère de l'Economie semblent en baisse.
Or ce ministère est crucial pour la troisième économie de la zone euro qui peine à sortir de la récession et enregistre un taux de chômage de près de 13%.
Pour former son gouvernement, Matteo Renzi devra donc vraisemblablement parvenir à un accord avec le Nouveau Centre Droit (NCD), la petite formation d'Angelino Alfano regroupant des dissidents de la droite berlusconienne.
agences/jgal
Les étapes à venir
Le nouveau président du Conseil italien pourrait présenter son cabinet dès mercredi, selon plusieurs observateurs.
Dans les jours suivants, probablement en fin de semaine, Matteo Renzi devra se présenter avec son programme devant les deux chambres du Parlement et remporter le vote de confiance.
Premières déclarations
Le chef du Parti démocrate, Matteo Renzi, chargé lundi de former le nouveau gouvernement italien, a promis de mettre "toute son énergie, son enthousiasme et engagement" pour réformer l'Italie.
"Je mettrai toute l'énergie et l'engagement dont je suis capable" pour mener à bien les réformes, a-t-il déclaré, en citant en priorité "les réformes institutionnelles, le travail, l'administration publique et le fisc".