Un homme de 48 ans, vivant en Haute-Savoie, a été interpellé et placé en garde à vue mardi par les gendarmes français dans le cadre de l'enquête sur le quadruple meurtre de Chevaline de septembre 2012.
Lors de deux perquisitions à Lathuile et à Talloires, plusieurs armes ont été saisies. L'examen du téléphone portable du suspect a également permis d'établir qu'il se trouvait "dans la zone de la tuerie au moment des faits", a indiqué une source proche de l'enquête.
Pour autant, les gendarmes ne disposaient pas "d'éléments déterminants" pour confondre cet homme arrêté après dix-huit mois d'enquête. Les armes saisies vont faire l'objet d'examens balistiques pour voir si elles ont été utilisées.
Agent de sécurité à Genève?
L'homme en garde à vue est un ancien policier de la ville de Menthon-Saint-Bernard. Selon le maire de cette commune, "il a été radié", ce qui implique une faute professionnelle. Selon plusieurs médias français, il aurait retrouvé du travail en tant qu'agent de sécurité à Genève.
Selon le procureur de la République, le suspect présente "une forte ressemblance" avec le portrait-robot d'un homme portant un casque de moto à ouverture latérale et un bouc, diffusé le 4 novembre 2013 par la police.
agences/dk
Un Britannique inquiété l'an dernier
Saad al-Hilli, un ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme et sa belle-mère, ainsi qu'un cycliste habitant la région, ont été tués par balles sur une route forestière près de Chevaline, dans les Alpes françaises le 5 septembre 2012.
Jusqu'à présent, une seule personne avait été inquiétée dans cette affaire, au Royaume-Uni: Zaïd al-Hilli, le frère de Saad, interpellé le 24 juin 2013 mais remis en liberté un jour plus tard.
Cet homme de 54 ans a reconnu être en conflit avec son frère concernant l'héritage paternel, mais n'a eu de cesse de clamer son innocence.
Les enquêteurs travaillent plutôt à faire le lien entre un ou des hommes de main locaux et un éventuel commanditaire. D'autres gardes à vue à venir pourraient étayer un tel scénario.