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Deux membres des Pussy Riot arrêtées puis relâchées à Sotchi

Pussy Riot [AP Photo/Maria Alekhina]
Cette photo de l'interpellation des Pussy Riot a été prise de l'intérieur du panier à salade par Maria Alekhina. - [AP Photo/Maria Alekhina]
Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, les deux Pussy Riot libérées en décembre dernier,ont été brièvement interpellées à Sotchi dans le cadre d'une affaire de cambriolage dans un hôtel.

Deux membres du groupe contestataire russe Pussy Riot, libérées fin décembre après 21 mois de détention, ont annoncé mardi avoir été interpellées dans le centre de Sotchi où se tiennent les Jeux olympiques. Elles ont relaté l'incident sur leur compte Twitter, avant d'être relâchées quelques heures plus tard.

Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina sont en visite à Sotchi en vue d'enregistrer une nouvelle chanson pour marquer leur opposition au président Vladimir Poutine.

Appel au boycott

"Nous avons été arrêtées... et sommes accusées de vol", a écrit Nadejda Tolokonnikova sur son compte Twitter. "Quand nous avons été arrêtées, nous n'avions entrepris aucune action, nous nous promenions simplement dans Sotchi. Il n'y a eu aucun usage de la force pendant l'interpellation", a-t-elle ajouté.

Nadejda Tolokonnikova a révélé que les deux Pussy Riot avaient déjà été interpellées et interrogées pendant sept heures par la police dimanche et 10 heures lundi. Les deux jeunes femmes ont précédemment dénoncé le projet des JO chers au président Poutine et appelé à un boycott des Jeux.

ats/pym

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Les opposants au Kremlin condamnent

Des opposants au Kremlin ont critiqué ces interpellations en indiquant qu'elles ruineraient l'image des Jeux olympiques. L'ONG Human Rights Watch à Moscou, a déclaré que ces "interpellations ridicules vont faire à la Russie plus de publicité négative que n'importe quelle action publique" que les Pussy Riot auraient pu organiser.

Amnesty international évoque neuf arrestations - des journalistes et des activistes - dans le cadre de cette affaire. L'ONG "outrée" appelle Moscou à relâcher "immédiatement" ces personnes, dans un communiqué diffusé mardi.

Le principal opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, s'est lui aussi montré critique sur son compte Twitter: "Il faut vraiment être idiot pour arrêter les Pussy Riot à Sotchi pendant les Jeux olympiques!"