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Le président turc veut contrôler internet et perd 80'000 suiveurs sur Twitter

Le président turc Abdullah Gül a choisi Twitter pour annoncer qu'il approuvait la nouvelle loi. Il a aussitôt perdu 80'000 suiveurs.
Le président turc Abdullah Gül a choisi Twitter pour annoncer qu'il approuvait la nouvelle loi. Il a aussitôt perdu 80'000 suiveurs.
Abdullah Gül, le président turc, très actif sur les réseaux sociaux, a perdu environ 80'000 suiveurs sur Twitter en approuvant une loi renforçant le contrôle d'internet.

Le président turc Abdullah Gül a perdu environ 80'000 suiveurs sur son compte Twitter en signe de protestation contre son feu vert donné mardi soir à une loi controversée du gouvernement islamo-conservateur renforçant le contrôle d'internet.

Il a annoncé précisément sur Twitter qu'il promulguait la loi jugée "liberticide" par l'opposition et de nombreuses ONG de défense de la liberté d'expression.

34 millions d'internautes

Dès lors qu'il l'a fait, les internautes turcs ont lancé une campagne pour cesser de suivre le chef de l'Etat, qui a annoncé avoir pris cette décision après avoir obtenu l'assurance du gouvernement, qu'il présenterait des amendements au texte sur plusieurs points controversés.

Les internautes, au nombre de 34 millions en Turquie, ont dénoncé la décision du président. "La censure approuvée, la Turquie tombe au rang des pays qui répriment le plus la liberté d'expression", écrit l'un d'eux, Faruk Demir sur son compte Twitter.

afp/pym 

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Amendements

De source parlementaire on précise que le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a proposé dès mardi soir d'amender son texte sur sa disposition la plus critiquée, qui accordait à l'autorité gouvernementale des télécommunications (TIB) le droit de bloquer des sites internet sans décision de justice.

L'amendement proposé impose désormais à la TIB de communiquer sa décision de blocage à un tribunal, qui aura 48 heures pour se prononcer faute de quoi celle-ci sera annulée.

Le projet de loi initial a provoqué une levée de bouclier de l'opposition et des ONG de défense de la liberté d'expression, qui ont crié à la censure et accusé le gouvernement de vouloir ainsi étouffer les accusations de corruption qui l'éclaboussent depuis deux mois.