Modifié

Malgré une arrestation, la tuerie de Chevaline n'est "pas élucidée"

La gendarmerie française avait arrêté mardi un homme de 48 ans dans le village de Talloires, en France. [JEAN-PIERRE CLATOT]
La gendarmerie française avait arrêté mardi un homme de 48 ans dans le village de Talloires, en France. - [JEAN-PIERRE CLATOT]
L'homme écroué mardi pour sa participation présumée dans le quadruple meurtre de Chevaline (F) n'a pas de "lien évident" avec l'affaire, a informé mercredi le procureur français en charge du dossier.

La tuerie de Chevaline, qui a fait quatre morts le 5 septembre 2012 dans les Alpes françaises, "n'est pas élucidée", a déclaré mercredi à la presse le procureur de la République française en charge de cette affaire, au lendemain de l'arrestation d'un homme dans ce dossier.

La conférence de presse sur la tuerie de Chevaline. [Annabelle Durand]
La conférence de presse sur la tuerie de Chevaline. [Annabelle Durand]

Cet individu, considéré comme un témoin, ressemble au portrait robot d'un motard aperçu près des lieux du crime, mais "à cette heure il n'y a pas de lien évident avec Chevaline", avait souligné un peu plus tôt une source judiciaire.

Mise en examen "peu envisageable"

Cet homme est en revanche "vraisemblablement impliqué dans un trafic d'armes", a précisé le procureur Eric Maillaud. Une mise en examen du suspect paraît par contre "peu envisageable" dans l'affaire de la tuerie, a-t-il affirmé.

Lire aussi: Plusieurs armes saisies au domicile du suspect de la tuerie de Chevaline

afp/kkub

Publié Modifié

Un Britannique inquiété l'an dernier

Saad al-Hilli, un ingénieur britannique d'origine irakienne, sa femme et sa belle-mère, ainsi qu'un cycliste habitant la région, ont été tués par balles sur une route forestière près de Chevaline, dans les Alpes françaises le 5 septembre 2012.

Jusqu'à présent, une seule personne avait été inquiétée dans cette affaire, au Royaume-Uni: Zaïd al-Hilli, le frère de Saad, interpellé le 24 juin 2013 mais remis en liberté un jour plus tard.

Cet homme de 54 ans a reconnu être en conflit avec son frère concernant l'héritage paternel, mais n'a eu de cesse de clamer son innocence.

Les enquêteurs travaillent plutôt à faire le lien entre un ou des hommes de main locaux et un éventuel commanditaire. D'autres gardes à vue à venir pourraient étayer un tel scénario.