Alors que les heurts ont fait plus de 60 morts jeudi, la tenue d'élections anticipées restait incertaine jeudi soir, plusieurs déclarations contradictoires s'étant succédées.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a dans un premier temps déclaré en début de soirée que les ministres de l'Union européenne avaient obtenu du président ukrainien Victor Ianoukovitch son accord pour des élections présidentielle et parlementaire anticipées en 2014.
"Pas d'accord", pour les diplomates et l'opposition
Peu après, le ministre des Affaires étrangères polonais Radoslaw Sikorski, qui se trouvait à Kiev, a indiqué que des progrès avaient été réalisés mais que d'importantes divergences persistaient. Un accord a également été démenti par le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui a fait état de négociations "très difficiles".
A l'instar du Français, l'un des leaders de l'opposition, Vitali Klitschko, a affirmé à l'issue d'une rencontre avec les ministres français, allemand et polonais des Affaires étrangères qu'il n'y avait "pas d'accord pour l'instant".
Un nouveau gouvernement d'ici dix jours, selon Donald Tusk
"Il a été convenu avec Ianoukovitch que des élections présidentielles et parlementaires se tiendraient cette année et qu'un gouvernement d'unité nationale serait créé dans les prochains dix jours ", a toutefois déclaré à la presse Donald Tusk. La constitution doit également être modifiée "d'ici l'été", selon le Premier ministre polonais.
Ne cachant pas son scepticisme, Donald Tusk a tout de même ajouté que "nos expériences nous disent que les engagements entrepris par l'administration ukrainienne sont rarement tenus".
A lire également: nombreuses réactions et premières sanctions face aux violences à Kiev
agences/mac