Les défis qui attendent Matteo Renzi et son gouvernement en Italie

A 39 ans, Matteo Renzi représente un nouvel espoir pour des millions d'Italiens alors que la paralysie politique comme économique frappe le pays. Et pour relever les défis qui l'attendent, il faudra bien au nouveau chef du Conseil toute l'"énergie" et le "courage" qu'il s'est engagé à investir dès sa désignation par le président Giorgio Napolitano.

39 ans

Aller vite, et le faire savoir. Tel est le credo de Matteo Renzi qui, à 39 ans, devient le plus jeune chef d'Etat européen. Maire de Florence, élu triomphalement à la tête du Parti démocrate (PD) le 8 décembre 2013, le jeune leader n'a pas tardé à pousser vers la sortie Enrico Letta, son prédécesseur à la tête du Conseil.

52% de confiance

La méthode est brutale. Et seul un tiers des Italiens (31%) l'approuve, selon un sondage Ipsos publié lundi dans le Corriere della Sera. Plus de la moitié d'entre eux (52%) veut néanmoins croire que le nouveau secrétaire du Parti démocratique mènera à bien les réformes promises.

293 jours

C'est le temps qu'Enrico Letta a passé à la tête du Conseil avant la motion de défiance lancée par son propre parti. Auparavant, Mario Monti avait tenu la barre pendant un peu moins d'un an et demi. A ce rythme, le gouvernement de Matteo Renzi sera le quatrième exécutif du pays en moins de deux ans. Après s'être emparé du pouvoir, le second défi que le Florentin aura à relever pourrait bien être de... durer. Il a d'ailleurs lui-même annoncé que "son mandat durait jusqu'à la fin de la législature", soit février 2018.

4 priorités

D'ici là, Matteo Renzi prévoit des mener plusieurs réformes. Dans les premiers mois de son mandat, il l'a d'ores et déjà annoncé, les priorités tiennent en quelques mots clés: institutions (mode de scrutin, abolition du Sénat...) dès février, marché du travail en mars, bureaucratie et réforme de l'administration publique en avril et fiscalité en mai.

13% de chômage

Le chemin vers le redressement semble encore long pour l'Italie qui connaît sa plus longue et plus profonde récession depuis l'après-guerre. Ainsi, le PIB s'est contracté de plus de 4% sur les deux dernières années. Quant au chômage, il concerne plus d'un actif sur dix (environ 13%) début 2014, soit plus de 3 millions de personnes. La situation est particulièrement sensible pour les femmes et les moins de 25 ans. Le cap de neuf millions de pauvres a lui été dépassé en 2012.

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L'économie italienne en chiffres

Juliette Galeazzi