Une étudiante et un jeune employé de supermarché sont décédés samedi dans les violences politiques au Venezuela, ce qui a porté samedi à au moins huit le nombre de morts en dix jours d'affrontements.
Plus tôt dans la journée, des centaines de milliers d'opposants et de partisans du pouvoir s'étaient mobilisés dans le calme lors de marches pour la paix dans un Venezuela secoué depuis plus de deux semaines par des violences politiques.
50'000 opposants
Dans l'est huppé de Caracas, au moins 50'000 personnes ont répondu à l'appel du gouverneur et ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles, principale figure de l'opposition, pour exiger le désarmement de groupes armés non identifiés mais accusés d'être proches du pouvoir, agissant en marge des manifestations, et contre la mauvaise situation économique.
Selon des chiffres officiels, le bilan de ces manifestations qui ont parfois dégénéré en affrontements entre groupes radicaux et forces de l'ordre, s'établit à 10 morts, presque 140 blessés et une centaine d'arrestations.
agences/boc
Un viol à l'origine de la révolte étudiante
Entamé le 4 février dans la ville de San Cristobal à la suite de la tentative de viol d'une étudiante sur le campus, le mouvement étudiant s'est étendu à tout le pays et aux premières revendications sur l'insécurité se sont ajoutées celles contre la vie chère et la mauvaise santé de l'économie, dans le pays disposant des plus importantes réserves de pétrole du monde, mais où l'inflation dépasse les 56%.