Les plus importants distributeurs de masques respiratoires filtrants étaient mercredi en rupture de stock en Chine, le nord du pays suffoquant depuis une semaine sous une épaisse pollution atmosphérique.
Les habitants de Pékin devaient supporter mercredi matin une pollution atteignant presque le double du seuil considéré comme dangereux par les autorités chinoises.
Plafond largement dépassé
La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5), accusées d'être impliquées dans des centaines de milliers de décès prématurés en Chine, a atteint mercredi matin à Pékin un seuil de 557 microgrammes par mètre cube, selon l'ambassade américaine.
L'Organisation mondiale de la santé recommande un plafond maximum de 25 pour une exposition de 24 heures, et les autorités chinoises estiment qu'au-dessus de 300, il est "dangereux" de rester dehors.
Et même si dans l'après-midi la pollution a nettement diminué - à 100 selon les autorités locales, à 180 selon les mesures de l'ambassade américaine à Pékin -, les écoles avaient pour consigne de garder les enfants à l'intérieur.
afp/cab
Difficile lutte contre la pollution
La ville de Pékin est plongée depuis plus d'une semaine dans un épais smog avec une visibilité ne dépassait pas quelques centaines de mètres.
Près de 150 entreprises ont interrompu leur production à partir de mardi, rapporte l'agence Chine nouvelle.
Les autorités ont multiplié ces dernières années les mesures censées réduire la pollution de l'air, en renforçant notamment l'arsenal juridique en la matière.
Mais ces règles sont appliquées avec plus ou moins de zèle par les autorités locales, dont les finances sont alimentées en partie par les taxes payées par les industries polluantes.
Selon Greenpeace, 570 centrales à charbon sont programmées ou en construction en Chine.