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Le président vénézuélien ouvre un dialogue, l'opposition boycotte

Nicolas Maduro n'entend pas plier face aux manifestants, ici durant une réunion populaire le 24 février. [AP Photo/Rodrigo Abd]
Nicolas Maduro n'entend pas plier face aux manifestants, ici durant une réunion populaire le 24 février. - [AP Photo/Rodrigo Abd]
Après trois semaines de violentes manifestations, le président du Venezuela Nicolas Maduro a ouvert mercredi un "dialogue national". Les leaders de l'opposition ont toutefois boycotté la réunion.

La président du Venezuela Nicolas Maduro a ouvert mercredi une réunion pour un "dialogue national" avec l'opposition, visant a faire cesser les manifestations contre le pouvoir, qui durent depuis trois semaines et qui ont souvent tourné à l'affrontement.

Le leader de l'opposition Henrique Capriles a dénoncé une "farce" et a refusé de participer à cette réunion. "Le gouvernement parle de dialogue, parle de paix, mais il ne doit pas s'agir d'un appel dans le vide", a-t-il dénoncé. L'opposition a en outre appelé à une manifestation en soirée.

14 morts et 140 blessés

Durant la réunion, Nicolas Maduro a lancé un avertissement contre une escalade de la violence et a appelé une nouvelle fois toutes les parties à dialoguer, dénonçant aussi l'absence de l'opposition autour de la table, aux côtés de délégués de l'Église, du patronat, d'intellectuels, de journalistes, de députés et de gouverneurs de province.

De nouvelles manifestations ont eu lieu en parallèle, alors que le bilan des violences survenues depuis le début du mouvement est de 14 morts, dont au moins huit par balle, et de 140 blessés.

afp/boi

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Un mouvement d'abord estudiantin

Soutenu par une partie de l'opposition, le mouvement de contestation était tout d'abord étudiant.

Il était initialement focalisé sur l'insécurité, critique dans cet État pétrolier. Il a ensuite étendu ses revendications aux thèmes de la crise économique, des fréquentes pénuries de produits de première nécessité et de la répression policière.

Les étudiants protestataires réclament aussi la libération des personnes arrêtées en marge des violences.