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Ianoukovitch: "Je n'ai pas été renversé mais forcé de quitter l'Ukraine"

Le président ukrainien destitué sort de son silence
Le président ukrainien destitué sort de son silence / L'actu en vidéo / 1 min. / le 28 février 2014
Dans une conférence de presse donnée vendredi après-midi depuis la Russie, le président ukrainien destitué Viktor Ianoukovitch a accusé l'opposition d'agir dans l'"illégalité".

Le président ukrainien destitué Viktor Ianoukovitch a affirmé vendredi qu'il n'avait "pas été renversé", mais "obligé" de quitter l'Ukraine après des menaces sur lui-même et ses proches, lors d'une conférence de presse à Rostov-sur-le-Don.

Il a expliqué avoir un "vieil ami" dans cette ville du sud de la Russie située à proximité de la frontière ukrainienne.

Lors de sa première apparition en public depuis qu'il a été renversé il y a une semaine, Viktor Ianoukovitch a affirmé qu'il poursuivrait "la lutte pour l'avenir de l'Ukraine", et a accusé des forces "pro-fascistes" et "néo nazies" de s'être emparées du pouvoir.

"Je suis toujours le président légitime"

Viktor Ianoukovitch a répété qu'il se considérait toujours comme le "président légitime de l'Ukraine" : "J'ai été élu après une élection libre. (...) Les lois de ces derniers jours n'ont pas été signées par le président,  je ne les ai pas signées, elles ne sont donc pas légales. Voilà le fait juridique. Je n'ai pas signé de démission. Je suis encore vivant, vous me voyez bien devant vous !"

"Tous ces soubresauts, événements malheureux qui ont eu lieu ces derniers temps résultent de la politique irresponsable de l'Occident", a dénoncé l'ancien président, accusant les forces occidentales d'avoir été trop indulgentes vis-à-vis des manifestants de la place de l'Indépendance et n'hésitant pas à aller jusqu'à parler de "pogroms" et de "chaos" dans les rues de la capitale.

"Pas de recours à la force militaire"

Le président destitué a en outre proposé d'organiser un référendum, et d'" inclure la société civile" dans l'élaboration des questions qui seraient soumises au vote.

Enfin, Viktor Ianoukovitch a assuré ne pas avoir l'intention de faire appel à l'aide militaire russe. "L'Ukraine doit rester une et indivisible. J'ai l'intention de rentrer en Ukraine dès que les conditions de ma sécurité et de celle de ma famille seront respectées", a-t-il martelé.

ptur

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