Vladimir Poutine a accepté une proposition d'Angela Merkel sur la création d'un "groupe de contact" pour entamer "un dialogue politique" sur l'Ukraine, a indiqué dimanche le gouvernement allemand, après un entretien téléphonique de la chancelière allemande avec le président russe.
Dimanche, le ton est monté entre les puissances occidentales et Moscou, le secrétaire d'Etat américain John Kerry allant même jusqu'à menacer la Russie de "sanctions" économiques et d'exclusion du G8.
Les Etats-Unis menacent d'exclure la Russie du G8
"Le président Poutine a accepté la proposition de la chancelière d'établir immédiatement une mission d'enquête ainsi qu'un groupe de contact, éventuellement sous la direction de l'OSCE, pour entamer un dialogue politique", selon un communiqué du gouvernement allemand.
Une "intervention inacceptable"
Lors de leur entretien téléphonique dimanche soir, la chancelière a "reproché au président russe d'avoir violé le Droit international par l'intervention russe, inacceptable, en Crimée", selon ce communiqué.
Angela Merkel lui a notamment signalé la violation du mémorandum de Budapest de 1994, dans lequel la Russie s'était engagée à respecter l'indépendance et la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières existantes, ainsi que le traité sur la flotte russe de la Mer noire de 1997.
Le chef de la marine ukrainienne prête allégeance aux pro-russes
agences/jgal
Le fil Twitter de l'envoyé spécial de la RTS
Nombreuses manifestations pro et anti-russes
A Kiev, 50'000 personnes se sont rassemblées dimanche sur le Maïdan, la place de l'Indépendance. "Nous ne nous rendrons pas !" ont-elles crié à l'adresse de la Russie. Certaines portaient des pancartes proclamant: "Poutine, touche pas à l'Ukraine !".
D'autres manifestations de soutien à l'Ukraine ont également eu lieu à Varsovie et à Londres. A Berne, une cinquantaine de personnes ont protesté dimanche après-midi contre l'intervention russe en Crimée où des pro-russes manifestaient.