Le chef du principal parti d'opposition de droite en France, Jean-François Copé, accusé d'avoir favorisé avec l'argent de son parti UMP la société de deux proches, s'en est vivement pris lundi aux médias et à leur "chasse à l'homme".
Le député-maire de la ville de Meaux, près de Paris, a parlé d'une campagne agressive, voire "haineuse" et de "vendetta", dignes de "l'inquisition".
Transparence depuis 2007?
Le patron de l'UMP s'est engagé à mettre l'intégralité de sa comptabilité depuis 2007 (date de l'entrée en fonction du président Nicolas Sarkozy) à la disposition du public, mais à la condition que les autres partis en fassent de même.
Il a annoncé le dépôt d'une proposition de loi pour que tous les partis politiques en France bénéficiant de subventions fassent la "totale transparence" de leur comptabilité depuis 2007.
Jean-François Copé a aussi fait part de sa volonté de soumettre les patrons des médias aux mêmes contrôles que ceux des parlementaires.
afp/cab
Accusations dans la presse
Dans sa dernière livraison jeudi, le magazine Le Point a affirmé qu'Event et Cie, filiale événementielle de la société Bygmalion fondée par deux proches de Jean-François Copé, "a profité de la période faste de la présidentielle (de 2012) pour charger la mule sur certaines prestations facturées à l'UMP hors appel d'offres".
La filiale "aurait empoché au moins 8 millions d'euros" durant cette campagne de 2012, selon le magazine.
Jean-François Copé avait dès la semaine dernière démenti en bloc ces affirmations.